La bande de Gaza ressemble à une zone frappée par un «tremblement de terre», a estimé mardi l'ONU, alors que les agences humanitaires onusiennes profitent du cessez-le-feu pour inventorier les destructions causées depuis le début de l'offensive israélienne fin décembre.

«La bande de Gaza est maintenant comme (une zone frappée par) un tremblement de terre», a déclaré à Genève devant la presse Guido Sabatinelli, responsable de la santé de l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa).

«Beaucoup de gens n'ont nulle part où aller» du fait de la destruction de leur maison, a poursuivi M. Sabatinelli.

Selon l'Unrwa, de nombreux Palestiniens qui ont quitté les abris d'urgence à la faveur de l'arrêt des combats il y a trois jours y sont en fait retourné après avoir constaté la destruction de leur habitation.

De son côté, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a entrepris de distribuer de quoi confectionner des abris de fortune à quelque 80 000 personnes privées d'habitat.

«C'est difficile à estimer mais il faudra plus que des jours ou des semaines» pour revenir à la situation qui prévalait auparavant, a déclaré Dorothea Krimitsas, une porte-parole du CICR à Genève.

Selon Mme Krimitsas, «le niveau de destruction et de dévastation est énorme» dans la bande de Gaza et il faudra attendre la fin des missions d'évaluation actuellement en cours pour disposer d'un état des lieux des destructions.

Le délais pour résorber la crise humanitaire dépendra non seulement de l'accès à la bande de Gaza mais aussi à la manière dont les opérations pourront être menées, a affirmé l'ONU.

Car outre la réouverture permanente de tous les points de passage entre Israël et le territoire palestinien, l'ONU insiste sur la liberté de mouvement dont elle doit bénéficier à l'intérieur de ce même territoire.

Pour l'Unrwa, en dépit du cessez-le-feu, la présence de militaires israéliens dans la bande de Gaza «compromet la sécurité» de ses opérations.»