Quatorze élèves d'une école primaire ont été tués dans l'est de l'Afghanistan dimanche par un attentat-suicide commis près de locaux policiers et militaires, selon l'armée américaine. Le bilan total est de 16 morts.

Quelque 58 autres personnes auraient été blessées dans cet attentat dans la province de Khost qui selon les autorités visait une réunion de responsables tribaux. Le chef-adjoint de la police locale, Yacoub Khan, a affirmé que le kamikaze avait déclenché sa bombe près de l'entrée d'un poste de la police et de l'armée, où se trouvent aussi des militaires américains. Aucun de ces soldats n'a été blessé selon lui. Un conseil tribal pachtoune des anciens était également réuni au même moment pour discuter de questions de sécurité. On ignore s'il y a des victimes parmi eux.

Des responsables policiers et hospitaliers avaient fait état dans un premier temps d'au moins huit morts, dont cinq enfants âgés de huit à dix ans. Au moins un soldat afghan et un vigile auraient aussi été tués.

L'attaque s'est produite le dernier jour de l'année scolaire, alors que les élèves étaient rassemblés dans les classes pour recevoir leurs diplômes de fin d'année.

Le président Hamid Karzaï a condamné un attentat «anti-musulman». «Ceux qui ont ordonné et commis cet attentat n'échapperont pas à la vengeance des Afghans et au châtiment de Dieu», a-t-il déclaré dans un communiqué.

Par ailleurs, dimanche également, une bombe a explosé au passage d'un véhicule militaire, tuant deux soldats canadiens et deux Afghans -un interprète et un policier- qui travaillaient à leurs côtés, dans la province de Kandahar, dans le sud du pays, selon l'armée canadienne. Quatre autres soldats canadiens et un autre interprète afghan ont été blessés dans cette attaque perpétrée dans le district de Panjwayi.