Le Parlement irakien a donné à la dernière minute son autorisation pour que les troupes étrangères, non américaines, puissent rester en Irak pendant les sept premiers mois de 2009, la démission du président du Parlement ayant permis de sortir d'une impasse qui menaçait de retarder cette décision.

Le mandat de l'ONU autorisant la présence de troupes étrangères expire le 31 décembre, mais la nouvelle mesure permettra aux 4000 soldats britanniques et aux contingents plus petits de plusieurs autres pays de rester et d'aider les troupes américaines jusqu'à la fin du mois de juillet. Les troupes américaines peuvent rester jusqu'à la fin de 2011 dans le cadre d'un accord de sécurité distinct conclu cette année.

Le vote sur cette question a été retardé par une lutte de pouvoir entre le président du Parlement sunnite et les parlementaires chiites et kurdes. Mais le président du Parlement, Mahmoud al-Mashhadani, a annoncé sa démission mardi, ce qui a permis au Parlement d'approuver la mesure lors d'un vote par acclamation une demi-heure plus tard.

Les parlementaires ont applaudi énergiquement quand Mahmoud al-Mashhadani a annoncé qu'il démissionnait. Il s'était heurté à plusieurs reprises avec des parlementaires kurdes et chiites ces dernières années et l'hostilité avait atteint un sommet la semaine dernière, sur la question de la détention du journaliste qui a jeté ses chaussures sur le président américain George W. Bush lors d'une conférence de presse le 14 décembre.

Mahmoud al-Mashhadani, imprévisible, connu pour être peu diplomate, essayait de retarder jusqu'au 7 janvier le vote sur la résolution permettant aux troupes non américaines de rester l'an prochain en Irak.

La Grande-Bretagne a déjà annoncé qu'elle prévoyait de retirer ses 4.000 soldats du sud de l'Irak d'ici fin mai. L'Australie, le Salvador, l'Estonie et la Roumanie ont également des troupes en Irak, mais avec des contingents beaucoup moins importants.

Mahmoud Al-Mashhadani a confié à des parlementaires, lors de négociations en coulisses, qu'en échange de sa démission, il voulait être nommé à la tête d'une association de droits de l'homme, a confié à l'Associated Press le parlementaire chiite Reda Jawad Taqi, avant la convocation de la session.