Israël ne disposera plus d'un «chèque en blanc» auprès de la nouvelle administration américaine sous la direction du président démocrate élu Barack Obama, a estimé dimanche l'ancien ambassadeur des États-Unis en Israël, Martin Indyk.

«L'ère du chèque en blanc à la disposition d'Israël est révolue» a déclaré à la radio publique israélienne l'actuel directeur du Centre pour la politique au Moyen Orient (Center for Middle East Policy) à l'Institut Brookings, considéré comme un proche de la future secrétaire d'État Hillary Clinton. «L'administration Obama va user de la diplomatie pour faire du Moyen Orient une région plus sûre, une région de paix, à l'encontre de ce qui s'est produit durant les sept années sous la présidence (de George W.) Bush» a assuré l'ancien diplomate, qui avait appelé à voter Obama pour la présidentielle américaine.

«Le président Obama voudra agir avec Israël dans ce but, mais les deux parties (israélienne et arabe) ont des obligations et les deux parties devront les tenir», a-t-il averti.

De son côté, le premier ministre démissionnaire israélien Ehud Olmert a eu en fin de semaine un «long entretien» avec Mme Clinton dont il a salué la nomination par Barack Obama comme future secrétaire d'État, a indiqué dimanche la Présidence du Conseil.

Au cours de cet entretien, Mme Clinton a promis de continuer son action en vue «d'apporter la paix et la stabilité» dans la région, selon cette source.