Le président palestinien Mahmoud Abbas a appelé samedi le président américain élu Barack Obama à s'atteler au processus de paix israélo-palestinien dès son entrée à la Maison Blanche en janvier.

Le président palestinien Mahmoud Abbas a appelé samedi le président américain élu Barack Obama à s'atteler au processus de paix israélo-palestinien dès son entrée à la Maison Blanche en janvier.

«La fin de l'occupation et l'établissement d'un Etat palestinien indépendant avec Jérusalem pour capitale représentent la clé pour la sécurité, la paix et la stabilité dans la région et nous nous tournons vers la nouvelle administration américaine dirigée par Barack Obama», a déclaré M. Abbas, lors d'un discours prononcé à l'occasion d'une conférence sur l'investissement dans les territoires palestiniens.

«Nous l'appelons à s'associer immédiatement au processus de paix, sur la base de l'application des résolutions internationales liées à la question palestinienne, dont le plan arabe», a-t-il ajouté.

«Depuis six ans, on parle de l'initiative arabe qui tient en deux mots: retirez-vous de Palestine, du Golan et des fermes de Chebaa (un secteur stratégique au sud du Liban occupé par Israël, ndlr) et 57 pays arabes et islamiques vous reconnaissent», a lancé M. Abbas à l'adresse des Israéliens.

«Que voulez-vous de mieux? Au lieu de vivre dans un îlot de paix, vous vivrez dans un océan de paix», a ajouté le président palestinien.

L'Autorité palestinienne a fait publier jeudi un encart dans la presse israélienne faisant la promotion du plan de paix arabe pour le règlement du conflit avec Israël.

Ce plan de paix, d'inspiration saoudienne, a été présenté lors du sommet arabe de Beyrouth en 2002, puis relancée en mars 2007 lors d'un sommet à Ryad.

Il prévoit une normalisation des relations entre les pays arabes et Israël en échange du retrait israélien des territoires arabes occupés depuis juin 1967, la création d'un Etat palestinien avec Jérusalem-est pour capitale et un règlement «équitable et agréé» de la question des réfugiés palestiniens.

Israël a relevé des «aspects positifs» dans cette initiative mais ne l'a pas formellement acceptée, principalement en raison de la mention faite au droit au retour des réfugiés palestiniens.