Un soldat irakien, giflé par un soldat américain lors d'une patrouille mixte dans le nord de l'Irak, a ouvert le feu tuant deux soldats américains et en blessant six avant de se faire tuer, ont annoncé à l'AFP le ministère irakien de l'Intérieur et l'armée américaine.

«Lors d'une patrouille avec l'armée irakienne, un soldat irakien a ouvert le feu vers 13H00 (5 h HNE) sur des soldats américains dans le quartier de al-Zijili, tuant au moins deux soldats et en blessant d'autres», a déclaré une source au sein du ministère de l'Intérieur.

«Deux soldats ont été tués et six ont été blessés par un tir d'armes légères dans une caserne de l'armée irakienne à Mossoul. Les premiers éléments indiquent que l'assaillant était un soldat irakien», a annoncé de son côté un porte-parole de l'armée américaine pour la région nord de l'Irak.

«Le soldat irakien a été tué en contre-attaque», a ajouté le porte-parole militaire précisant que l'incident fait l'objet d'une «enquête complète».

Selon la source au ministère de l'Intérieur, un soldat américain a giflé le soldat irakien provoquant sa riposte armée.

De son côté, l'armée américaine a souligné que «la situation était mouvante (...), donc les chiffres de victimes pourraient changer».

L'armée américaine a assuré ne pas savoir «ce qui a mené à cet incident».

Ce décès porte à 4.195 le nombre de militaires américains tués en Irak depuis l'invasion de mars 2003, selon un bilan établi par l'AFP à partir du site internet indépendant www.icasualties.org.

Mossoul et ses plus de 1,5 million d'habitants sunnites, chiites, chrétiens et kurdes, est considérée par le commandement américain comme l'épicentre de l'action des partisans en Irak d'Oussama ben Laden, repoussés en 2007 de Bagdad et de l'ouest du pays.

L'armée irakienne, soutenue par des unités de l'armée américaine, y mène depuis le 14 mai une vaste offensive contre la branche irakienne d'Al-Qaïda mais des attentats continuent très régulièrement de faire des victimes.