La police israélienne était toujours dimanche soir en état d'alerte à Saint-Jean d'Acre (nord d'Israël), théâtre depuis mercredi d'affrontements entre habitants arabes et juifs, a indiqué à l'AFP le porte-parole de la police Micky Rosenfeld.

«Quelque 700 policiers sont toujours déployés sur place», a-t-il affirmé. Depuis le début des émeutes entre juifs et Arabes mercredi, 54 personnes des deux bords ont été arrêtées pour atteinte à l'ordre public et douze sont encore détenues, a-t-il ajouté.

Le premier ministre démissionnaire, Ehud Olmert, a déclaré dimanche en réunion hebdomadaire du Conseil des ministres avoir demandé à la police de faire preuve d'une «tolérance zéro à l'égard des actes de violence».

«Il n'y a pas d'autre alternative (pour juifs et Arabes) que de vivre dans le respect mutuel et la tolérance», a-t-il souligné.

Selon un communiqué de son bureau, le président israélien Shimon Peres doit se rendre lundi dans laville pour s'entretenir avec les différentes parties «dans le but de calmer les esprits».

Les violences intercommunautaires ont commencé dans la nuit de mercredi à jeudi lorsqu'un automobiliste arabe est entré dans un quartier oriental de la ville où juifs et Arabes cohabitent.

Ce soir-là, les Juifs avaient commencé à célébrer le Yom Kippour (Grand Pardon), jour pendant lequel ils jeûnent et ne peuvent pas circuler en voiture, un interdit religieux massivement respecté en Israël.

Un groupe de jeunes juifs s'en est pris à l'automobiliste, l'accusant de faire volontairement du bruit. Selon la police, une rumeur sur la mort de l'automobiliste a provoqué des rassemblements de centaines d'habitants arabes en colère et entraîné les affrontements.