La Force internationale d'assistance et de sécurité (Isaf) de l'Otan a indiqué vendredi qu'elle tentait d'établir les circonstances dans lesquelles des hélicoptères de l'Otan en Afghanistan ont essuyé jeudi des coups de feu tirés par des militaires pakistanais depuis le Pakistan.

«L'Isaf et l'armée pakistanaise tentent d'y voir clair dans ce qui s'est passé», a déclaré à l'AFP le général Richard Blanchette, porte-parole de l'Isaf. «Nous tentons de calmer la situation car nous ne voulons pas que cela devienne plus compliqué que ça ne l'est», a-t-il encore indiqué.«Il s'agit clairement d'un malentendu» a-t-il ajouté.

L'Isaf attend également de recevoir des informations en provenance de la zone où se sont déroulés les incidents.

Les forces pakistanaises tirent des «fusées éclairantes» pour signaler la frontière entre l'Afghanistan et le Pakistan aux hélicoptères de l'Otan, a affirmé jeudi à New York le président pakistanais Asif Ali Zardari, contredisant la version de l'Otan qui s'est dite victime de tirs.

En raison de la nature du terrain à la frontière, il se peut qu'il puisse y avoir une confusion sur le tracé de la frontière, a également indiqué le porte-parole de l'Isaf, insistant cependant sur le fait que les hélicoptères de l'Isaf n'avaient à aucun moment franchi la frontière.

«On parle ici de quelques centaines de mètres... ce n'est pas beaucoup», a-t-il dit.

La tension est montée d'un cran ces derniers temps entre Washington et Islamabad, pourtant son allié-clé dans sa «guerre contre le terrorisme», le gouvernement pakistanais reprochant aux forces américaines basées en Afghanistan de mener des incursions et même des raids au sol.

Si ni Washington, ni l'OEF ne prennent la peine de démentir ces accusations, l'Isaf répète sans cesse qu'elle n'intervient jamais au Pakistan.