Les forces pakistanaises tirent des «fusées éclairantes» pour signaler la frontière entre l'Afghanistan et le Pakistan aux hélicoptères de l'Otan, a affirmé jeudi à New York le président pakistanais Asif Ali Zardari, contredisant la version de l'Otan qui s'est dit victime de tirs.

Questionné au début d'un entretien avec la secrétaire d'Etat américaine, Condoleezza Rice, sur les tirs de militaires pakistanais essuyés par des hélicoptères de l'Otan déployés en Afghanistan, M. Zardari a répondu: «vous voulez dire, les fusées éclairantes» ?Celles-ci «sont destinées à leur montrer qu'ils franchissent la frontière», a ajouté le nouveau président pakistanais, précisant que la frontière n'est pas très claire à cet endroit.

Alors que de vives tensions opposent les Etats-Unis au Pakistan, qui accuse les forces américaines en Afghanistan de lancer des incursions sur son territoire visant les talibans et les combattants d'Al-Qaïda, M. Zardari n'a pas paru prêt à assouplir la position de son pays.

À un journaliste qui lui demandait si les incidents allaient se poursuivre, il a répondu: «Lesquels, les fusées éclairantes ou les incursions militaires» ?

«Parfois, la frontière est tellement incertaine qu'ils ne réalisent pas qu'ils ont franchi la frontière», a-t-il cependant ajouté sur un ton plus conciliant.

«Oui, la frontière est très très incertaine, je sais», a alors renchéri Mme Rice, qui était restée silencieuse pendant cet échange.

La chef de la diplomatie américaine avait été accueillie par M. Zardari dans le grand hôtel de New York où il réside pendant l'Assemblée générale des Nations unies.