Les talibans ont pu mener une embuscade meurtrière contre des soldats français, le 18 août en Afghanistan, grâce à un équipement et une préparation bien supérieurs à ceux de leurs adversaires, révèle un rapport de l'Otan cité samedi par le Globe and Mail.

L'unité de soldats français, tombée dans l'embuscade, n'avait pas suffisamment de balles ni d'équipement de communication, affirme le journal, citant un document «secret» de l'Otan.

Elle a été obligée d'abandonner le combat lorsqu'elle s'est retrouvée sans munitions après seulement 90 minutes d'engagement, poursuit le quotidien canadien de référence.

Elle n'avait qu'une seule radio, qui s'est trouvée rapidement hors service, empêchant ainsi les soldats d'appeler leurs camarades au secours, selon le rapport cité.

Au contraire, les insurgés, eux, étaient extrêmement bien préparés, accompagnés de tireurs d'élite, entraînés aux techniques de guérilla et équipés en balles incendiaires, souligne-t-il.

«La précision de l'ennemi était très bonne», note le rapport.

Selon différentes informations, non confirmées, ce groupe d'insurgés n'était pas uniquement composé de talibans afghans, mais semblait avoir reçu l'aide d'autres rebelles, et notamment d'extrémistes venus du Pakistan, selon le général canadien Richard Blanchette, un porte-parole de l'Isaf.

«Le fait qu'ils sont en possession de davantage d'armes sophistiquées est peut-être signe d'une connexion avec des gens de l'extérieur», a expliqué le général Blanchette au Globe and Mail.

Le ministère français de la Défense s'est gardé de détailler les circonstances de l'embuscade meurtrière.

Le magazine Paris Match avait publié dans son numéro du 4 septembre un reportage dans lequel le commando qui a tué dix soldats français promet le même sort à l'ensemble des troupes françaises déployées en Afghanistan et pose, porteur d'uniformes et d'armes pris aux Français.