(Athènes) Le premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis a demandé lundi dans une lettre adressée au procureur de la Cour suprême de donner « une priorité » aux investigations relatives à la catastrophe ferroviaire en Grèce et de les attribuer aux services « d’instruction au plus haut niveau ».

Il a précisé qu’il s’agissait d’une enquête distincte de celle entamée par des « experts » nommés par le gouvernement après l’accident qui a fait 57 morts le 28 février à Tempé en Thessalie, dans le centre de la Grèce.

Kyriakos Mitsotakis a demandé au parquet de la Cour suprême Isidoros Doyakos, « une clarification immédiate et approfondie de toutes les affaires criminelles liées au tragique accident de train de Tempé ».

« Je vous demande de donner une priorité à ces affaires et les attribuer, si vous le jugez opportun, au niveau d’enquête le plus élevé possible », a souligné Kyriakos Mitsokais dans cette lettre.

Kyriakos Mitsotakis a demandé au parquet de la Cour suprême d’évaluer le caractère éventuellement pénal « des erreurs systémiques dans le secteur ferroviaire, y compris tout retard dans l’achèvement de la mise à niveau technologique requise de l’infrastructure concernée ».

Vendredi, sous ordre du premier ministre, un comité spécial d’experts a été créé pour « enquêter et mettre en évidence les problèmes et dysfonctionnements systémiques » qui ont conduit à la tragédie ferroviaire.  

L’accident à Tempé a surtout été attribué par les autorités à une « erreur humaine ».

Dimanche, à Larissa, la ville la plus proche des lieux de cet accident, le chef de gare a été inculpé et placé en détention provisoire pour avoir commis une erreur fatale dans « la mort d’un grand nombre de personnes », un crime passible d’une peine allant de 10 ans de prison à la perpétuité, selon le code pénal grec.

Plus de 12 000 manifestants ont crié leur colère dimanche à Athènes contre « les défaillances chroniques » du réseau ferroviaire grec en accusant les gouvernements de ces dernières années de ne rien faire pour améliorer le réseau.