(Bruxelles) Emmanuel Macron a affirmé dans la nuit de jeudi à vendredi que des avions de chasse réclamés par l’Ukraine ne pourraient « en aucun cas » être livrés « dans les semaines qui viennent », assurant privilégier des armes « plus utiles » et « plus rapides ».

« Je n’exclus absolument rien », a assuré le président français devant la presse au sujet de livraisons d’avions de combat.

Mais « ça ne correspond pas aujourd’hui aux besoins », a-t-il estimé, à l’issue d’un sommet européen à Bruxelles en présence de son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky.  

Tout au long de sa tournée européenne mercredi et jeudi, le président ukrainien a martelé que son pays avait besoin d’avions de chasse pour mettre fin à la guerre menée par la Russie.

Le président Macron a assuré que sa « discussion très approfondie et très précise » avec Volodymyr Zelensky mercredi à Paris avait mis en lumière que la priorité devait être « de tout faire pour aider (l’Ukraine) à résister dans les prochaines semaines », et de « mener les opérations utiles au printemps-été si on veut pouvoir ensuite mener les actions diplomatiques en parallèle ».

« Nous avons discuté essentiellement de la stratégie militaire et de la stratégie diplomatique », a-t-il ajouté au sujet de son dîner avec le dirigeant ukrainien à l’Élysée auquel il avait aussi convié le chancelier allemand Olaf Scholz.

« En aucun cas, des avions de chasse ne peuvent être livrés dans les semaines qui viennent parce qu’il y a des délais de formation, de livraison […] incompressibles pour des avions qui ne sont pas connus des pilotes ukrainiens », a-t-il fait valoir.

« Il est essentiel que les alliés privilégient les matériels qui sont les plus utiles » et « les plus rapides », a-t-il ajouté, estimant que les canons Caesar et le système de défense sol-air de moyenne portée MAMBA fournis par la France répondaient à ces critères.

Il faut peut-être « intensifier » les livraisons des « éléments d’artillerie permettant de lancer des offensives terrestres ou de résister », a-t-il insisté, promettant d’y « travailler dans les prochains jours ».