(Bruxelles) Le ministère belge de la Justice a annoncé jeudi qu’un nouveau box des accusés, réclamé pour le procès des attentats djihadistes de 2016 à Bruxelles, serait prêt le lundi 14 novembre, ce qui ouvre la voie à la reprise des audiences.

Censé démarrer le 10 octobre avec la composition du jury, ce procès très attendu devant la cour d’assises de Bruxelles a été reporté en raison du choix controversé d’un box compartimenté en cellules individuelles vitrées.

La présidente de la cour Laurence Massart a ordonné mi-septembre le démontage de l’infrastructure, la jugeant attentatoire aux droits de la défense. Ces cellules fermées limitaient très fortement la communication entre les accusés et leurs avocats.

Jeudi, le ministère a assuré sur son compte Twitter que le box serait « vite adapté » et que le procès pourrait « reprendre le 14 novembre ».

Interrompu après les audiences procédurales tenues à la mi-septembre, le procès reprendra « normalement » ce jour-là, a nuancé auprès de l’AFP Christine-Laura Kouassi, porte-parole du ministère.  

« Nous remettons à disposition [le box] à cette date et la cour décidera sur cette base », a-t-elle ajouté.

Le box nouvelle version permettra aux accusés d’être « assis dans un espace commun », a précisé ensuite le ministère dans un communiqué.

En outre, sa paroi vitrée côté salle d’audience comprendra « deux ouvertures permanentes, l’une à hauteur d’assise, l’autre à hauteur d’homme debout, ce qui permettra aux accusés de consulter leurs avocats et de s’adresser à la cour lors des interrogatoires ».

Ces ajustements, poursuit le ministère, « s’inspirent de la configuration utilisée à Paris » lors du procès des attentats du 13 novembre.

La cour d’appel de Bruxelles a dit « prendre acte que les locaux seront disponibles » le 14 novembre. « Mais c’est à la présidente de fixer de nouvelles dates », a déclaré sa porte-parole Anne Leclercq.

« C’est toute une machine à relancer, on est en train de réfléchir à comment la relancer au plus vite et au mieux », a-t-elle ajouté.

Avec un millier de parties civiles et environ 370 témoins attendus à la barre, ce procès est le plus important jamais organisé devant une cour d’assises en Belgique. Il est prévu sur toute l’année judiciaire, jusqu’à juin 2023.

Dix hommes dont le djihadiste français Salah Abdeslam sont accusés d’avoir participé ou d’avoir été associés à la préparation des attentats qui avaient fait 32 morts et plus de 340 blessés le 22 mars 2016 à Bruxelles.

Revendiqués par l’organisation État islamique, ces attentats ont été perpétrés par la cellule djihadiste déjà à l’origine de ceux du 13 novembre 2015 en France (130 morts à Paris et Saint-Denis).