(Moscou) Les autorités nommées par Moscou dans la région ukrainienne de Zaporijjia, en partie occupée par l’armée russe, ont annoncé lundi lancer officiellement les préparatifs au référendum sur le rattachement de cette région à la Russie.

« J’ai signé un ordre pour que la Commission électorale centrale commence à travailler à l’organisation d’un référendum sur le rattachement de la région de Zaporijjia à la Russie », a déclaré Evguéni Balitski, chef de l’administration civile et militaire mise en place dans les territoires de cette région du Sud contrôlée par les Russes.

Il a tenu ces propos lors d’un forum d’un mouvement prorusse local baptisé « Nous sommes ensemble avec la Russie » à Melitopol, selon une vidéo publiée sur le compte officiel de M. Balitski sur Telegram.

L’annonce a été ovationnée par plus de 700 participants au forum.

À la mi-juillet, M. Balitski avait annoncé vouloir organiser un tel référendum dès le début de l’automne.  

Le lancement des préparatifs officiels au référendum intervient alors que le président ukrainien Volodymyr Zelensky a averti que les négociations de paix avec la Russie seraient impossibles en cas d’organisation de tels référendums dans les régions ukrainiennes contrôlées par les Russes.

« Ce ne sont pas nous qui organisons le référendum, ce sont les habitants de ces régions qui ont de tels projets », a rétorqué lundi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.  

Il faut qu’il [Zelensky, NDLR] demande à ses citoyens pourquoi beaucoup d’entre eux ne veulent pas vivre dans son pays.

Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin

Dès le début de l’offensive le 24 février contre l’Ukraine, l’armée russe a conquis une large partie de deux régions du Sud, celles de Kherson et Zaporijjia.  

Depuis, les autorités contrôlées par Moscou disent vouloir organiser leur rattachement à la Russie, même si officiellement le Kremlin n’a pas publiquement affiché cet objectif.

Les autorités d’occupation mènent aussi une politique de russification intense, introduisant le rouble, prenant le contrôle des systèmes de protection sociale, d’entreprises, des écoles, et poussant les habitants à prendre des passeports russes.