(Barcelone) Après une courte trêve fin juillet, les températures franchissent de nouveau les 40 °C depuis dimanche en Espagne, qui craint une troisième vague de chaleur caniculaire en à peine deux mois.  

« Il est possible que du dimanche 31 juillet au mercredi 3 ou jeudi 4 août on dépasse les seuils d’intensité, de durée et d’étendue nécessaires pour catégoriser cet épisode de hautes températures comme une canicule », a expliqué lundi le porte-parole de l’Agence météorologique espagnole (AEMET), Rubén del Campo.

Cet épisode ne serait toutefois pas aussi extrême que la longue canicule du 9 au 18 juillet, l’une des plus intenses jamais enregistrées, selon des données préliminaires de l’AEMET.

Après une maximale de 42,5 °C dimanche à Montoro, en Andalousie (Sud), des niveaux de mercure supérieurs à 40 °C étaient attendus lundi après-midi dans de larges parties de l’ouest et du sud du pays.

Des nuits tropicales, où les températures ne descendent pas en dessous des 20 °C, sont également attendues dans plusieurs zones de l’est et du sud du pays durant plusieurs jours, précise l’AEMET.

La canicule qui a accablé l’Espagne en juillet a fait plus de 500 morts liés à la chaleur, a affirmé le premier ministre Pedro Sánchez, qui reprenait une estimation de la surmortalité par un institut de santé publique.

Ces températures ont aussi entraîné de nombreux incendies qui ont déjà réduit en cendres près de 230 000 hectares depuis le début de l’année, selon le Système européen d’information sur les incendies forestiers (Effis).

Ce bilan est le pire enregistré cet été en Europe par ce système, devant la Roumanie et le Portugal, et le plus important en Espagne depuis 2000, année du début des observations.

La répétition des vagues de chaleur est une conséquence directe du réchauffement climatique, selon les scientifiques, les émissions de gaz à effet de serre augmentant à la fois leur intensité, leur durée et leur fréquence.