(Bruxelles) La Commission européenne a annoncé lundi l’achat de 54 530 doses supplémentaires du vaccin contre la variole simienne (aussi appelée variole du singe) dans le cadre de son contrat avec le laboratoire danois Bavarian Nordic, s’inquiétant d’une augmentation des cas de « près de 50 % » dans l’UE en une semaine.

Le nombre de doses achetées pour le compte des pays européens s’élève désormais à 163 620, précise l’exécutif européen dans un communiqué.

La commissaire européenne à la Santé Stella Kyriakides s’est dite « préoccupée par le nombre croissant de cas de variole simienne dans l’UE ».

« Nous avons maintenant plus de 7000 cas dans l’UE, soit une augmentation de près de 50 % depuis la semaine dernière », selon elle.

L’Europe est la région du monde la plus touchée par la variole simienne.

Selon les chiffres du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) au 14 juillet, 7128 cas confirmés ont été répertoriés dans l’UE, principalement en Espagne (2477), Allemagne (1790) et France (912).

« Nous avons réagi promptement et assuré une réponse rapide par le biais de la nouvelle Autorité européenne de préparation et de réaction en cas d’urgence sanitaire (HERA), et déjà livré environ 25 000 doses à six États membres », a rappelé la commissaire européenne.

L’Espagne a reçu 5300 doses de vaccin, tout comme l’Allemagne et l’Italie, la Belgique 3040, la Suède 2700, tout comme le Portugal, et l’Irlande 1400.

La Commission précise que les livraisons vont se poursuivre dans les mois à venir dans les États membres de l’UE, en Norvège et en Islande.

Le Comité d’urgence de l’OMS doit se réunir jeudi pour déterminer les moyens de juguler la flambée de cas.

Cousine éloignée de la variole humaine, mais considérée comme bien moins dangereuse, la variole simienne guérit généralement d’elle-même au bout de deux ou trois semaines.

Elle se caractérise par des éruptions cutanées – qui peuvent apparaître sur les organes génitaux ou dans la bouche – et peut s’accompagner de poussées de fièvre, de maux de gorge ou de douleurs au niveau des ganglions lymphatiques.

Le virus peut être transmis par contact direct avec les lésions cutanées ou muqueuses d’un malade, ainsi que par des gouttelettes. « Les rapports sexuels […] réunissent ces conditions pour une contamination, et avoir plusieurs partenaires augmente le risque d’être exposé au virus », rappelle Santé Publique France.

Si dans l’écrasante majorité des cas européens et américains les malades sont des hommes ayant eu des relations sexuelles avec des hommes, ceux-ci ne sont pas les seuls concernés, certains cas ayant également été détectés chez des enfants et des personnes immunodéprimées.