(Kyiv) Le premier ministre australien Anthony Albanese a promis dimanche d’augmenter le soutien militaire à l’Ukraine, avec notamment la livraison de nouveaux véhicules blindés, lors du premier déplacement à Kyiv d’un chef de gouvernement australien.

« L’Australie va annoncer aujourd’hui un soutien militaire supplémentaire de 100 millions de dollars, portant notre soutien global à presque 390 millions de dollars », a-t-il déclaré lors d’un point presse avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky à Kyiv. Il n’a pas confirmé s’il s’agissait de 100 millions de dollars australiens (65 millions d’euros), ou de 100 millions de dollars américains, quelque 95 millions d’euros.  

Anthony Albanese a précisé que Canberra fournirait « 14 véhicules blindés de transport de troupes supplémentaires et 20 blindés “Bushmaster” de plus », ainsi que des drones et une aide aux gardes-frontières ukrainiens.

Il a ajouté que Canberra comptait introduire de nouvelles sanctions économiques visant la Russie, ainsi que « des interdictions de séjour visant 16 ministres et oligarques supplémentaires, pour arriver à 843 individus et 62 entités visés par l’Australie ».

« Nous allons interdire l’importation d’or russe pour réduire les capacités de la Russie à financer sa guerre », a-t-il précisé, se disant également « très honoré d’être le premier premier ministre australien à visiter l’Ukraine ».  

Volodymyr Zelensky a pour sa part salué « l’aide considérable, notamment en matière de défense », fournie par l’Australie.

Avant cette conférence de presse, Anthony Albanese s’était rendu à Boutcha, Irpine et Gostomel, en banlieue de Kyiv, devenues des symboles des atrocités de la guerre. « Clairement, des zones civiles ont été visées par les forces russes dans cette guerre immorale et illégale », a-t-il dit.

M. Albanese a également déclaré que le président russe Vladimir Poutine recevrait « l’accueil qu’il mérite » s’il participe au sommet du G20 en novembre à Bali, en Indonésie.  

« Si M. Poutine assiste à cette réunion […], il recevra l’accueil qu’il mérite qui n’est pas celui d’un ami, de quelqu’un qui respecte l’état de droit international », a-t-il déclaré.