24 février : début de l’invasion russe
Trois jours après sa reconnaissance des républiques séparatistes prorusses de Donetsk et de Louhansk, dans la région du Donbass, le président de la Russie, Vladimir Poutine, annonce le début de l’invasion russe et son intention de « dénazifier » l’Ukraine.
Les principales villes ukrainiennes se réveillent sous le feu des bombardements : Kyiv, Marioupol, Donetsk, Kharkiv, Odessa. Le président de l’Ukraine, Volodymyr Zelensky, appelle alors les Ukrainiens à prendre les armes et instaure la loi martiale.
2 mars : résolution de l’ONU
L’Assemblée générale de l’ONU dénonce l’invasion russe et adopte une résolution qui « exige que la Russie cesse immédiatement de recourir à la force contre l’Ukraine », un vote historique : 141 pays membres de l’organisation ont approuvé le texte, 5 – Russie, Biélorussie, Corée du Nord, Érythrée et Syrie – s’y sont opposés et 35 se sont abstenus.
18 mars : Lviv attaquée
Le 18 mars, les abords de la ville de Lviv, dans l’ouest de l’Ukraine, largement épargnée jusqu’alors, sont visés par des tirs de missiles. Plus de 200 000 personnes s’y étaient réfugiées, s’ajoutant aux quelque 720 000 habitants de la ville, située à 70 kilomètres de la frontière polonaise.
25 mars : changement de stratégie du Kremlin
L’armée russe recule de plus de 30 km à Kyiv et déclare se concentrer sur la « libération » de la région du Donbass, dans l’est de l’Ukraine. L’état-major russe assure que sa stratégie a été de répartir les défenses ukrainiennes sur différents fronts pour les empêcher de défendre massivement le Donbass.
4 avril : possible « génocide » à Boutcha
Quelques jours après avoir repris le contrôle de la totalité de la région de Kyiv, Volodymyr Zelensky réclame l’exclusion de Moscou du Conseil de sécurité. Appuyé par les premiers ministres espagnol et polonais, il dénonce un « génocide ». Des centaines de civils morts auraient été retrouvés dans les rues de la ville, au nord-ouest de Kyiv, après le départ des forces russes.
28 avril : António Guterres à Kyiv
Cinq missiles s’abattent sur Kyiv, le jour même où le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, visite l’Ukraine pour la première fois depuis le début du conflit. Lors de son passage, il fustige l’inaction du Conseil de sécurité de l’ONU, qui « a échoué à faire ce qui était en son pouvoir » pour empêcher cette guerre et y mettre fin.
19 mai : premier procès pour crime de guerre
Le 19 mai marque le début du premier procès pour crime de guerre en Ukraine. Le militaire russe Vadim Chichimarine, 21 ans, est condamné à la prison à vie quatre jours plus tard pour le meurtre d’un civil non armé de 62 ans. Son avocat affirme qu’il interjettera appel.
20 mai : la chute de l’usine métallurgique d’Azovstal
Le 20 mai, Moscou annonce avoir achevé la conquête de Marioupol, détruit à 90 % d’après les autorités locales, après trois mois de siège.
Les autorités locales estiment que 20 000 personnes ont perdu la vie dans les combats et que 100 000 autres ont fui la ville.
23 mai : arrivée des premiers Ukrainiens au Canada
Le premier de trois vols nolisés qui transportent au Canada des réfugiés ukrainiens fuyant l’invasion russe atterrit le 23 mai au Manitoba. Un deuxième vol nolisé en provenance de la Pologne arrive le 29 mai à Montréal, transportant 306 réfugiés ukrainiens.
Quelque 6 millions d’Ukrainiens auraient fui vers des pays voisins, selon les données les plus récentes du Haut-Commissariat aux réfugiés (HCR), datant du 22 mai.
30 mai : embargo officiel sur le pétrole russe
Volodymyr Zelensky appelle les dirigeants de l’UE à adopter un sixième paquet de sanctions contre Moscou, dont l’exclusion de trois banques russes du système financier international SWIFT.
Un embargo progressif cantonné au pétrole transporté par bateau (soit les deux tiers des achats européens de pétrole russe) pourrait également être formellement entériné dans les prochains jours, après que le feu vert a été donné par les Vingt-Sept. Des négociations auront notamment lieu pour cesser les importations via Droujba, le tiers des approvisionnements européens.
2 juin : 20 % du territoire ukrainien contrôlé par la Russie
Au 99e jour de l’invasion, les forces russes contrôleraient « environ 20 % » du territoire ukrainien, soit près de 125 000 km2, selon le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Il estime que de 50 à 100 soldats ukrainiens seraient tués et 500 seraient blessés chaque jour dans le Donbass.