(Londres) Des centaines de passagers se sont massés mardi pour emprunter le premier train transportant du public sur la nouvelle ligne de métro reliant les périphéries Est et Ouest de Londres, l’Elizabeth Line, lancée avec quatre ans de retard.

Elle entre en service un peu plus d’une semaine avant les célébrations des 70 ans de règne de la reine Élisabeth II, en l’honneur de qui elle a été baptisée.

« C’est un très grand moment, non seulement pour Londres mais pour tout le pays, en particulier en cette année spéciale du Jubilé », a déclaré le maire de Londres, Sadiq Khan, dans un communiqué.

Neuf gares ont été créées dans le centre ville pour cette ligne qui permet de relier notamment le quartier financier de Canary Wharf à l’est à l’aéroport d’Heathrow à l’ouest, avec des trains toutes les cinq minutes de 6 h 30 à 23 h.

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Des passagers dans le métro de la ligne Elizabeth

« La ligne Elizabeth contribuera à transformer la vie et les déplacements à Londres et dans le Sud-Est en améliorant considérablement les liaisons de transport, en réduisant les temps de trajet, en offrant une capacité supplémentaire », s’est félicité Andy Byford, commissaire aux transports de Londres.

La ligne a été inaugurée la semaine dernière par la reine Élisabeth II qui a fait une rare apparition publique à cette occasion.

Le premier ministre Boris Johnson a déclaré sur Twitter être « absolument ravi » de l’ouverture de cette ligne qui devrait selon lui stimuler l’économie britannique de 42 milliards de livres sterling (49 milliards d’euros).  

Son ouverture est un soulagement après des années de retard.

Ce projet lancé il y a 15 ans et censé être achevé en décembre 2018 a pris quatre ans de retard et son budget a explosé pour atteindre environ 19 milliards de livres (22,5 milliards d’euros au cours actuel), près d’un tiers de plus que prévu au départ.

Pour autant, une station du centre ville (Bond Street) n’est pas encore ouverte et la ligne a été lancée pour l’instant en trois tronçons distincts nécessitant des changements avant d’être reliés. Dans un premier temps, les trains ne circuleront pas le dimanche à l’exception du dimanche 5 juin en pleines célébrations du jubilé de platine.

Transport for London (TfL) estime que le nombre annuel de passagers atteindra 170 millions d’ici 2026.

L’Elizabeth Line est lancée dans une période difficile pour les transports londoniens, avec des finances plombées par la pandémie de COVID-19 nécessitant injections de fonds publics et fortes hausses de tarifs. Avec la popularisation du télétravail, le trafic du métro reste en moyenne bien inférieur à sa moyenne d’avant la pandémie.