(Helsinki) La Finlande a remercié jeudi le patron de l’OTAN pour son « fort soutien » après la promesse d’« arrangements » pour protéger le pays en cas de processus d’adhésion à l’alliance occidentale, qui prend plusieurs mois.

Le secrétaire général de l’alliance atlantique Jens Stoltenberg et le président finlandais Sauli Niinistö se sont entretenus jeudi par téléphone à propos de la candidature de plus en plus probable de la Finlande en conséquence de l’invasion russe de l’Ukraine.

« Stoltenberg a une nouvelle fois donné un fort soutien pour la décision finlandaise », a déclaré M. Niinistö dans un communiqué après l’entretien.

En visite à Athènes, sa première ministre Sanna Marin a annoncé que la Finlande prendrait sa décision « très bientôt ».  

« L’objectif fondamental est de garantir la paix à la Finlande, également pour l’avenir », a-t-elle déclaré lors d’une conférence de presse avec le premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis.

« Notre message aux alliés de l’OTAN est le suivant : si la Finlande adhère à l’OTAN, nous contribuerons à la sécurité de toute l’Alliance », a ajouté la cheffe du gouvernement finlandais.  

La sociale-démocrate a dit mi-avril que la décision interviendrait d’ici quelques « semaines » et la ministre finlandaise des Affaires européennes, Tytti Tuppurainen, a reconnu qu’une demande était « très probable ».

L’article 5 de défense mutuelle des membres de l’OTAN n’est valable que pour les membres et pas pour la période entre la candidature et l’adhésion.

Jeudi matin, le patron norvégien de l’Alliance s’est dit « certain que nous serons capables de trouver des arrangements pour la période d’intérim », lors d’un point presse.

Cette assurance concerne la Finlande mais aussi la Suède, qui envisage elle aussi de mettre un terme à son non-alignement pour rejoindre l’Alliance menée par les États-Unis.  

Le Parlement finlandais a commencé la semaine dernière à débattre d’une adhésion à l’OTAN pour mieux se protéger contre une éventuelle agression de son voisin russe, avec qui le pays partage une frontière de près de 1300 kilomètres.

L’invasion de l’Ukraine s’est traduite par un bond en faveur d’une adhésion à l’OTAN dans les opinions publiques finlandaise et suédoise, avec désormais de nettes majorités pour devenir membre.

Moscou a multiplié les mises en garde contre les deux pays en cas de candidature, menaçant notamment de renforcer ses moyens militaires, notamment nucléaires, en mer Baltique et près des pays nordiques.