(Saint-Denis) « Rien n’est joué », a déclaré jeudi Emmanuel Macron en appelant ses partisans à « redoubler d’efforts » avant le second tour de la présidentielle et en critiquant le financement du programme de sa rivale Marine Le Pen.

« Je suis déterminé, concentré, engagé. Et pour moi rien n’est joué », a affirmé le président candidat au cours d’un déplacement consacré aux banlieues et à la rénovation urbaine en Seine-Saint-Denis, où il a tenu à défendre son bilan.

Avant le second tour dimanche, Emmanuel Macron a présenté le scrutin comme celui du choix entre « un projet républicain et un projet de sortie de la République, de sa laïcité, de sa fraternité ».

Il a insisté sur « le point le plus funeste » du programme de Marine Le Pen, « le financement », qu’il a regretté ne pas avoir abordé lors du débat de mercredi.  

Ce programme projette « deux milliards d’euros d’économies sur la police sous prétexte que, par le Saint-Esprit peut être, il y aura moins d’immigration et donc qu’il faudra moins de policiers », a-t-il dénoncé. « Comme si on allait faire dans les cinq années qui viennent des économies sur des parapluies, parce que soudain on décrèterait le beau temps », a-t-il ironisé.

Plus graves, selon lui, les « neuf milliards d’économies sur les politiques sociales pour les personnes qui sont sur notre sol en situation régulière ». « Cela veut dire qu’à une jeune dame marocaine, qui a deux enfants, qui travaille à l’hôpital […] qui respecte les lois de la République, on lui enlèvera son logement social et ses allocations familiales ».

En se rendant à Saint-Denis, où il a été accueilli par le maire socialiste Mathieu Hanotin, le candidat LREM a voulu « envoyer un message d’ambition et de considération à tous les quartiers », « trop souvent stigmatisés », dont les « habitants sont une chance pour la République ».

Il a indiqué que, s’il était réélu, il lancerait un plan d’investissements, « Quartiers 2030 » en s’inspirant des chantiers des Jeux olympiques 2024 en Seine-Saint-Denis. La ville de Saint-Denis a voté majoritairement pour l’Insoumis Jean-Luc Mélenchon au premier tour, un électorat visé par les deux candidats présidentiels.

Il a également annoncé sa volonté d’étendre le programme de dédoublement des classes-actuellement de grande section au CE1 en éducation prioritaire-aux 6e et Secondes.

En fin de visite, Emmanuel Macron s’est rendu sur un stade où il a mis les gants de boxe pour échanger quelques coups avec un boxeur local.

Il terminera sa campagne vendredi avec un meeting à Figeac (Lot).