(Kyiv) Les pourparlers avec Moscou sont « très difficiles », a jugé vendredi le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kouleba, démentant tout accord avec la Russie plus d’un mois après le début de l’invasion russe.

« Le processus de négociation est très difficile », a déclaré le chef de la diplomatie ukrainienne dans un communiqué, niant tout « consensus » avec Moscou à ce stade.

Plus tôt dans la journée, le président turc Recep Tayyip Erdogan avait assuré que la Russie et l’Ukraine étaient d’accord sur quatre points de négociation sur six.

« Il n’y a pas de consensus avec la Russie sur les quatre points mentionnés par le président de la Turquie », a souligné M. Kouleba, saluant toutefois « les efforts diplomatiques » de ce pays « visant à mettre fin à la guerre ».

M. Kouleba et son homologue russe Sergueï Lavrov s’étaient vus à Antalya en Turquie le 10 mars dernier, à l’invitation d’Ankara, pour ce qui est la seule rencontre officielle à ce niveau depuis le début de la guerre.

Le chef de la diplomatie ukrainienne a répété la « position forte » et les « exigences » de Kyiv pour parvenir à un accord avec Moscou : « un cessez-le-feu, des garanties de sécurité et l’intégrité territoriale de l’Ukraine », mais aussi que « la langue ukrainienne soit et demeure la seule langue d’État en Ukraine ».

Selon lui, « la classification » par Ankara « des sujets clés des négociations en quatre ou autres points est incorrecte », a-t-il précisé dans le communiqué. « De nombreuses questions différentes sont discutées en même temps dans les sous-groupes de délégations », a-t-il ajouté.

« L’Ukraine poursuivra son dialogue avec la Turquie et les autres parties prenantes afin de rétablir la paix sur le sol ukrainien », a enfin déclaré M. Kouleba pour qui la « stratégie tripartie-sanctions, soutien militaire, négociations- » actuelle « ne doit pas être remise en question ».