(Londres) Le nombre de personnes infectées par la COVID-19 au Royaume-Uni, où la plupart des restrictions ont été levées, tutoie son record dans une relative indifférence, selon des estimations publiées vendredi.

Sur la base d’un échantillon représentatif de la population, le Bureau national des statistiques (ONS) estime que 4,26 millions de personnes étaient atteintes par le virus la semaine dernière contre 4,3 millions la première semaine de l’année, le maximum depuis le début de la pandémie, pour une population de 67 millions d’habitants.

Mettant en avant le rôle du sous-variant BA.2 d’Omicron, encore plus contagieux, dans la forte reprise de l’épidémie, l’ONS estime qu’une personne sur 16 était atteinte par le virus en Angleterre. La proportion est la même pour le Pays de Galles, tandis que le rapport est de 1 sur 17 en Irlande du Nord et 1 sur 11 en Écosse.

Le Royaume-Uni figure parmi les pays européens qui aux yeux de l’Organisation mondiale de la santé ont levé « trop brutalement » leurs mesures pour lutter contre la propagation du virus et se retrouvent confrontés à une nette remontée des cas sous l’effet du sous-variant BA.2.

Selon les épidémiologistes, ce rebond s’explique notamment par la désormais prédominance du sous-variant d’Omicron BA.2, environ 30 % plus contagieux – mais pas plus dangereux – que son prédécesseur, le BA.1.

Après une forte vague fin décembre, les restrictions anti-COVID-19 ont été toutes levées ces dernières semaines en Angleterre, y compris l’obligation de s’isoler en cas de test positif. Elles ont été considérablement allégées dans les autres nations, mais le port du masque en intérieur reste obligatoire en Écosse et, jusqu’à lundi, au Pays de Galles.

Contrairement à la dernière vague, les autorités ne montrent aucune volonté d’adopter de quelconques mesures et la flambée actuelle se déroule dans une relative indifférence du public, l’actualité étant dominée par la guerre en Ukraine et la chute du pouvoir d’achat.

En Angleterre, les plus vulnérables peuvent bénéficier d’une quatrième dose de vaccin depuis lundi.

Le nombre de patients hospitalisés avec la COVID-19 augmente, mais selon les dernières données du service de santé, la majorité sont admis pour d’autres pathologies.

Depuis le début de la pandémie, le Royaume-Uni, figurant parmi les pays les plus durement touchés, déplore plus de 164 000 morts dans les 28 jours suivant un test positif.