(Metz) « Ils sont en train de tenter de vous voler l’élection » : le candidat d’extrême droite Éric Zemmour s’est efforcé vendredi à Metz de remobiliser ses troupes « envers et contre tout » et de cibler Marine Le Pen, pour conjurer les sondages qui patinent.

Le prétendant à l’Élysée n’a pas complètement fait le plein aux Arènes, une salle de plus de 4000 places. Son camp a souligné que l’heure du rassemblement avait été avancée pour les télévisions, à 17 h 45 plutôt que 18 h 30, et que le vendredi pénalise les travailleurs.

Durant son discours, Éric Zemmour a renvoyé dos à dos Emmanuel Macron, cité seize fois, et Marine Le Pen, critiquée à neuf reprises, espérant éviter un nouveau duel entre ses deux rivaux.

« Aujourd’hui, ils sont en train de tenter de vous voler l’élection. Ils veulent réinstaurer le match Le Pen-Macron dont vous ne vouliez plus, cette finale sans aucun suspense, ce spectacle de catch où tout est truqué, entre l’éternel adolescent et l’éternelle perdante », a lancé le candidat à la présidentielle, qui plafonne entre 11 et 13 % des intentions de vote et traverse une séquence délicate depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine.

« Ils organisent la réélection de Macron, et c’est Marine Le Pen qui lui fera la courte échelle. Elle l’a déjà fait une fois, elle connaît son rôle par cœur », a martelé Éric Zemmour.

« Marine Le Pen ne peut pas gagner et ne le pourra jamais : elle a perdu en 2012, elle a perdu en 2017, elle perdra en 2022, en 2027, en 2032. Nous en avons assez de ces défaites ! », a-t-il insisté.

Le candidat Reconquête ! a concédé avoir « appris » de quelques « erreurs » dans la campagne, concédant parfois une « phrase de trop » ou n’avoir « pas toujours, je l’avoue, réussi à garder mon calme devant l’injustice de certaines attaques ».

« Je crois pouvoir dire humblement que je suis meilleur candidat aujourd’hui que lors de ma déclaration de candidature », a-t-il estimé.

« Aujourd’hui, je ne doute pas, je suis plus lucide, plus solide, plus vrai. […]. De chaque polémique qu’ils nous ont inventée, nous sommes sortis plus forts. Une fois encore, mes chers amis, nous avançons envers et contre tout ! », a-t-il jugé.

Auparavant, l’ancien du RN Jean Messiha avait fustigé « la seule chose qui défigure notre pays, la lèpre de l’islam radical. […] Pour la gauche lorsqu’on s’habille comme un Bédouin du 8e siècle, c’est du progressisme », avait-il lancé.