(Londres) Le gouvernement britannique a renoncé mardi à mettre en place l’obligation vaccinale prévue début avril en Angleterre pour les soignants du service public de santé, justifiant ce retour en arrière par une population désormais mieux vaccinée et un variant moins dangereux.

Le gouvernement avait annoncé en novembre que la vaccination anti-COVID-19 deviendrait obligatoire en avril pour les soignants du service public en Angleterre, se donnant du temps à l’époque pour éviter de fragiliser les hôpitaux durant l’hiver.

Quand la décision initiale a été prise, « le variant Delta était dominant », a expliqué dans un communiqué le ministre de la Santé Sajid Javid. « Il a depuis été remplacé par Omicron qui est moins grave, avec un pourcentage de personnes ayant besoin de soins d’urgence ou d’admission à l’hôpital qui a été divisé par deux par rapport au variant Delta », a-t-il ajouté.

Selon lui, « avec une population mieux vaccinée et des taux d’admission à l’hôpital plus faibles, c’était la bonne chose à faire que d’étudier de nouveau » la décision, rejetée par 90 % des 90 000 participants à une consultation publique sur le sujet.

Le ministre a toutefois souligné la « responsabilité professionnelle » des soignants à se faire vacciner.

Les employés des maisons de retraite en Angleterre, qui avaient déjà été priés d’être complètement vaccinés, n’auront plus l’obligation de l’être à partir du 15 mars, selon le communiqué.

Depuis le début de la pandémie, le Royaume-Uni, pays de 67 millions d’habitants, a enregistré près de 19 millions de cas de coronavirus et plus de 160 000 morts. Quelque 52 millions de personnes ont reçu deux doses de vaccin et plus de 38 millions leur dose de rappel.

L’Angleterre a levé la semaine dernière la majorité des restrictions encore en vigueur dans le pays, dont la fin de l’isolement obligatoire pour les cas positifs, mesure très controversée de la stratégie du premier ministre Boris Johnson pour vivre avec la COVID-19 comme avec la « grippe ».

Au Royaume-Uni, chacune des quatre nations (Angleterre, Écosse, Pays de Galles et Irlande du Nord) décide de sa propre politique sur les questions sanitaires.