(Bruxelles) Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a dénoncé lundi comme « très dangereuse » la décision de permettre en Biélorussie d’avoir un statut de pays nucléaire, car cela va permettre à la Russie de « stationner des armes nucléaires » sur son territoire.

« Nous savons ce que cela signifie pour la Biélorussie d’être nucléaire. Cela signifie que la Russie va mettre des armes nucléaires en Biélorussie et c’est une voie très dangereuse », a-t-il affirmé à la suite d’un referendum organisé par Minsk qui élimine l’obligation pour l’ex-république soviétique alliée de Moscou de rester une « zone sans nucléaire ».  

Plus de 65 % des Bélarusses ont voté dimanche pour les amendements qui renforcent les pouvoirs du président Alexandre Loukachenko.

« Nous devons dénoncer cette décision et dénoncer la participation de la Biélorussie à l’agression contre l’Ukraine », a-t-il ajouté avant une réunion des ministres de la Défense de l’UE par visioconférence.

Cette réunion va permettre de « faire un point sur le conflit en Ukraine et la situation sur le terrain », a-t-il précisé.

« Nous allons également coordonner ce que les États membres font au plan national pour aider militairement l’Ukraine et ce que nous allons faire avec les 500 millions d’euros de la Facilité européenne pour la paix », a-t-il indiqué.

L’utilisation de ces fonds, qui sont hors du budget européen et dont l’utilisation relève de la seule décision des États membres, a été approuvée dimanche par les ministres des Affaires étrangères.

Sur ces 500 millions, 450 millions doivent être utilisés pour acheter et livrer à l’Ukraine « des armes défensives, des armes antichars, pour aider les Ukrainiens à repousser l’agression russe », a-t-il souligné.

« Les combats sont féroces et la Russie paie un prix élevé avec de nombreuses pertes », a-t-il affirmé.