(Londres) Le premier ministre britannique Boris Johnson a averti jeudi que les Occidentaux imposeraient des sanctions « massives » visant l’économie russe en réaction à l’invasion de l’Ukraine, qualifiant Vladimir Poutine de « dictateur ».

« Diplomatiquement, politiquement, économiquement et, en fin de compte, militairement, cette entreprise atroce et barbare de Vladimir Poutine doit se solder par un échec », a déclaré le chef du gouvernement dans une adresse télévisée aux Britanniques. « Nous ne pouvons, et nous n’allons pas, détourner le regard ».

« Aujourd’hui, de concert avec nos alliés, nous allons convenir d’un ensemble de sanctions économiques massives conçues pour entraver à terme l’économie russe », a assuré Boris Johnson.

« Pour cela, nous devons également mettre fin collectivement à la dépendance à l’égard du pétrole et du gaz russes qui, pendant trop longtemps, a permis à Poutine d’exercer son emprise sur la politique occidentale », a-t-il ajouté.

Après avoir présidé dans la matinée une réunion de crise à Downing Street, le premier ministre doit s’entretenir dans la journée avec les autres dirigeants des grandes puissances du G7. Il doit s’exprimer au Parlement britannique vers 12 h HNE.

Il a estimé que « la flamme de la liberté » brillerait de nouveau en Ukraine. « Malgré toutes ses bombes, tous ses chars et tous ses missiles, je ne crois pas que le dictateur russe parviendra jamais à miner le sentiment national des Ukrainiens et leur conviction passionnée que leur pays doit être libre », a-t-il déclaré.

Boris Johnson a promis de travailler avec les alliés « aussi longtemps que nécessaire pour assurer que la souveraineté et l’indépendance de l’Ukraine soient restaurées », dénonçant « une attaque contre la démocratie et la liberté en Europe de l’Est et dans le monde entier ».

Le Royaume-Uni a sanctionné mardi cinq banques et trois oligarques russes après la reconnaissance par Moscou de l’indépendance des régions séparatistes prorusses de l’est de l’Ukraine.

Ces mesures ont été critiquées par certains élus comme trop faibles face à l’ampleur de la crise en cours.

S’il a adopté une position dure face à Moscou dans cette crise, le gouvernement britannique est accusé dans le même temps de fermer les yeux depuis des années sur l’origine de l’argent russe affluant à Londres.