(Washington) Les sanctions internationales promises par les Occidentaux si le président Vladimir Poutine décide d’envoyer des troupes envahir l’Ukraine feront de la Russie un « paria », a prévenu vendredi un haut responsable de la Maison-Blanche.

« Elle deviendrait un paria pour la communauté internationale », a lancé à des journalistes le conseiller adjoint à la sécurité nationale pour l’économie internationale de la Maison-Blanche, Daleep Singh.

La Russie serait en outre « isolée des marchés financiers mondiaux et privée des apports technologiques les plus sophistiqués », a-t-il précisé.

Les sanctions prévues par Washington ont été façonnées de manière « responsable », dans le but « d’éviter de cibler le peuple russe et de limiter les dégâts collatéraux pour les États-Unis et l’économie mondiale », a déclaré Daleep Singh.

« La Russie ferait face à la perspective de fuites importantes de capitaux, une pression accrue sur sa devise, une poussée d’inflation, de plus hauts coûts à l’emprunt, un repli économique, et l’érosion de sa capacité de production », a-t-il détaillé, représentant « une défaite stratégique pure et simple pour la Russie ».

Le conseiller à la Maison-Blanche a également soutenu que les États-Unis étaient « prêts » en cas d’utilisation par Moscou des ressources en énergie comme levier de pression.

« Nous avons pris des mesures […] pour nous coordonner avec les plus grands consommateurs d’énergie et les producteurs d’énergie pour nous assurer que nous ayons des approvisionnements continus en énergie, et des marchés de l’énergie stables », a soutenu Daleep Singh.

Washington avait déjà affirmé que le gazoduc Nord Stream 2, qui relie la Russie à l’Allemagne par la voie maritime, n’entrerait pas en activité si Moscou venait à attaquer l’Ukraine.

Lors de la même conférence de presse, la conseillère à la Maison-Blanche pour les piratages informatiques, Anne Neuberger, a accusé la Russie d’être « responsable » des dernières cyberattaques ayant visé mardi plusieurs sites internet militaires officiels ukrainiens et deux banques publiques, des attaques pour lesquelles le Kremlin avait nié toute responsabilité.