(Berlin) Le pic des infections à la COVID-19, dont le nombre atteint actuellement des records, est « en vue » en Allemagne, a assuré le chancelier Olaf Scholz qui fait face à une pression grandissante pour alléger certaines restrictions.

« Les prévisions scientifiques nous montrent que le sommet de la vague est en vue », a affirmé le dirigeant social-démocrate lors d’une intervention au Bundesrat, la chambre haute du parlement allemand, qui représente les États régionaux.

« Cela nous permet d’envisager une première étape de réouverture lors de la réunion avec les Länder la semaine prochaine, puis d’autres pour le printemps », a-t-il ajouté.

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Le chancelier allemand Olaf Scholz

Des concertations doivent de nouveau avoir lieu mercredi prochain entre le chancelier et les représentants des États régionaux pour la suite à donner aux mesures contraignantes en vigueur pour lutter contre la pandémie.

Avec des variations entre régions, ces restrictions concernent principalement les restaurants, bars, cafés ou les commerces dits non essentiels dont l’accès est interdit aux non-vaccinés.

Dans certains cas, un test antigénique est également requis, en plus d’une vaccination complète ou d’un certificat de guérison de la COVID-19 pour ceux qui n’ont pas reçu de troisième injection.

Frappée plus tard que d’autres pays européens comme la Grande-Bretagne ou la France par le variant omicron, l’Allemagne connaît actuellement des records de contaminations.  

Elles ont atteint plus de 240 000 en 24 h vendredi, selon l’institut de veille sanitaire RKI, mais il s’agit de la première baisse sur une semaine depuis le début de l’année.

La grogne des Allemands lassés des restrictions se fait de plus en plus sentir. Olaf Scholz doit en outre composer avec les demandes d’assouplissement de plus en plus pressantes de l’un de ses deux partenaires de coalition, le parti libéral FDP.

Le projet du gouvernement de rendre la vaccination obligatoire pour tous suscite également des remous et des oppositions notamment en Bavière où le gouvernement régional, dirigé par l’opposition conservatrice, a levé l’obligation pour les personnels soignants de se faire vacciner d’ici le 15 mars.

Cette rébellion de l’un des États régionaux les plus importants du pays a relancé les craintes que le projet de vaccination obligatoire pour l’ensemble de la population adulte, initié par la majorité gouvernementale, n’obtienne pas de majorité au parlement.

Plusieurs pays européens, comme le Danemark, l’Angleterre, la France, ont levé certaines restrictions liées à la COVID-19, dans un contexte sanitaire toujours tendu.