(Paris) Valérie Pécresse perd un point en une semaine (16 %) et passe derrière Marine Le Pen, stable à 17 %, dans la course au second tour de la présidentielle, derrière Emmanuel Macron (stable à 24 %), selon le baromètre OpinionWay publié jeudi.

C’est la deuxième semaine de suite que la candidate LR perd un point en glissement sur une semaine, dans cette enquête quotidienne Kéa Partners pour Les Échos et Radio Classique.

Le candidat d’extrême droite Éric Zemmour est donné à 14 %, en hausse d’un point.

PHOTOS STÉPHANE DE SAKUTIN ET JOËL SAGET, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE

Les appuis à la candidate du parti Rassemblement national Marine Le Pen sont stables à 17 %. Éric Zemmour, du parti Reconquête gagne un point, à 14 %.

A gauche, le candidat du parti La France insoumise Jean-Luc Mélenchon gagne lui aussi un point, à 10 % d’intentions de vote.

Christiane Taubira, arrivée en tête dimanche de la primaire populaire, perd un point à 4 % et passe derrière l’écologiste Yannick Jadot, stable à 5 %. La socialiste Anne Hidalgo est elle aussi stable à 3 %, au niveau du communiste Fabien Roussel.

Au second tour, Emmanuel Macron l’emporterait dans les deux configurations, avec des scores stables : 56 %-44 % face à Marine Le Pen, et 53-47 % contre Valérie Pécresse. Emmanuel Macron battrait Éric Zemmour par 61 %-39 %.

Macron a ses 500 parrainages

Pas encore officiellement candidat, Emmanuel Macron a franchi le premier jeudi le cap des 500 signatures d’élus nécessaires pour la présidentielle. Loin devant ses concurrents qui battent la campagne dans les régions à la recherche d’une nouvelle dynamique.

En France, en vertu d’un système électoral qui décourage les candidatures non sérieuses, les candidats doivent obtenir le parrainage de 500 élus. Les députés, sénateurs, maires, conseillers municipaux et départementaux, ainsi que de nombreux autres élus sont habilités à signer un parrainage. L’exigence des 500 parrainages a souvent été critiquée comme étant trop restrictive.

Avec 529 parrainages, le président sortant a pris le large devant sa rivale de droite Valérie Pécresse (324 signatures) et la candidate socialiste Anne Hidalgo (266), à la peine dans les enquêtes d’opinion, mais avec un parti disposant de relais locaux bien rodés.

A 66 jours du premier tour, les chiffres des parrainages restent en grande partie décorrélés des intentions de vote : à l’extrême droite, Marine Le Pen n’en a pour l’instant recueilli que 35 et son rival Éric Zemmour, 58, alors qu’ils sont engagés dans une féroce bataille avec Mme Pécresse pour décrocher une qualification au second tour.  

Quatre autres candidats franchissent la barre des 100 parrainages : le communiste Fabien Roussel (159), la candidate de Lutte ouvrière Nathalie Arthaud (138), l’Insoumis Jean-Luc Mélenchon (100), en tête des sondages à gauche (autour de 10 %), ainsi que Jean Lassalle (124).  

D’autres sont plus à la peine comme l’écologiste Yannick Jadot avec 80 parrainages et surtout Christiane Taubira avec seulement 8 au compteur. Le Conseil constitutionnel met en ligne sur son site deux fois par semaine, le mardi et le jeudi, la liste actualisée en temps réel.  

Mais les jeux ne sont pas faits : les candidats ont jusqu’au 4 mars à 18 h pour recueillir les précieux appuis.