(Moscou) Le Kremlin a exhorté jeudi les États-Unis à « cesser » d’aggraver la crise russo-occidentale autour de l’Ukraine, au lendemain de la décision américaine d’envoyer 3000 soldats supplémentaires en Europe de l’Est.

« Nous appelons constamment nos partenaires américains à cesser de nourrir les tensions », a dit le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

Selon lui, « l’inquiétude de la Russie est claire et parfaitement justifiée », étant donné que ce sont « des Américains qu’on envoie dans des pays européens ».

La veille,  la diplomatie russe avait jugé « destructrice » l’annonce de l’envoi de ces renforts.

Russes et Occidentaux sont engagés dans de multiples formats de discussions, affichant des deux côtés l’objectif d’une désescalade, mais aussi une volonté de ne rien céder sur leurs positions de principe.

Moscou a déployé des dizaines de milliers d’hommes depuis des mois aux frontières de l’Ukraine, ce qui pour l’Occident est le signe d’une opération militaire d’envergure. La Russie dément.

Le Kremlin dit en retour que l’OTAN menace la sécurité de la Russie et réclame pour faire baisser les tensions la fin de la politique d’élargissement de l’Alliance et son retrait d’Europe de l’Est. Ce qu’Européens et Américains refusent.

Washington a proposé par contre que les rivaux s’engagent à ne pas déployer de moyens militaires offensifs en Ukraine, que Moscou inspecte certaines infrastructures militaires qui l’inquiètent en Europe, et que les deux pays s’accordent sur des mesures de contrôle des armements.

Le président français Emmanuel Macron et le chancelier allemand Olaf Scholz envisagent pour leur part de venir à Moscou rencontrer Vladimir Poutine. Le Kremlin a confirmé des discussions en ce sens.