(Paris) L’ancien président du Front national (devenu Rassemblement national), Jean-Marie Le Pen, a été hospitalisé mercredi soir en région parisienne après avoir été victime lundi d’une « forme légère d’AVC », mais ses jours ne sont pas en danger, a appris l’AFP jeudi auprès de son entourage, confirmant une information de CNews.

« Les examens montrent qu’il n’y a aucune menace imminente qui ait été médicalement repérée », a précisé son conseiller Lorrain de Saint-Affrique.

Jean-Marie Le Pen, âgé de 93 ans, « est hospitalisé par précaution, et non pour observation. Il rentrera à son domicile probablement samedi ou dimanche », a ajouté la même source.

Il a subi un accident ischémique transitoire (AIT), qui est une « forme légère d’accident vasculaire cérébral (AVC) », quand il a perdu pendant « 1 minute à 1 minute et demie la vision » lors d’un dîner lundi soir à son domicile dans les Hauts-de-Seine.

Un ami médecin est venu chez lui l’observer jusqu’à son rendez-vous mercredi soir, qui suivait un entretien avec des journalistes de l’AFP lors duquel l’ancien responsable politique n’a montré aucun trouble.

L’ancien dirigeant d’extrême droite a été hospitalisé à plusieurs reprises ces dernières années, outre le fait qu’il ait été atteint l’an dernier d’une forme atténuée de COVID-19, découvrant dans une prise de sang des traces d’anticorps à ce virus.

Fin septembre 2018, il avait été hospitalisé pendant plus d’une semaine en raison d’une « fièvre persistante », mais tout risque d’infection bactérienne avait été écarté.

En juin de la même année, il avait été hospitalisé une dizaine de jours pour une « complication pulmonaire dangereuse » d’origine bactérienne, après une première hospitalisation pour une grippe contractée début avril.

Il avait alors fêté ses 90 ans à l’hôpital, le 20 juin 2018, avant de réunir chez lui, dix jours plus tard, famille et amis pour célébrer cet anniversaire.

Les AVC, plus communément appelés « attaques cérébrales », dont sont victimes chaque année en France environ 150 000 personnes, surtout âgées, constituent la première cause de handicap moteur acquis chez l’adulte.

Beaucoup moins grave que l’AVC, dont il peut être un signe avant-coureur, l’AIT peut se manifester sous forme de troubles moteurs, sensitifs (visage, membres) ou visuels transitoires, qui durent souvent moins d’une heure sans laisser de séquelles apparentes.