(Athènes) L’agglomération d’Athènes et une grande partie de la Grèce se sont réveillées mardi sous un épais manteau blanc après d’abondantes chutes de neige qui ont paralysé le réseau routier et contraint le gouvernement à décréter mardi jour chômé.

Le transport maritime était également perturbé et les liaisons avec les îles suspendues en raison de forts vents.

Pendant toute la nuit de lundi à mardi, militaires, secouristes, policiers et pompiers ont assuré l’évacuation de centaines d’automobilistes, dont certains étaient encore piégés mardi matin dans leurs véhicules sur le périphérique d’Athènes, Attiki Odos, après des chutes de neige « exceptionnelles », selon la protection civile.

Couvertures, nourriture, bouteilles d’eau ont été distribués aux automobilistes dont nombreux ont dû abandonner leurs véhicules sur la chaussée recouverte de neige, alors que la température tombait en dessous de zéro.

Quelque 300 automobilistes ont été transférés dans un hôtel près de l’aéroport international d’Athènes pour passer la nuit.

Le périphérique Attiki Odos, long de 70 km, ainsi que d’autres axes majeurs de la capitale restaient mardi fermés à la circulation. La Grèce, où les chutes de neige sont peu fréquentes, ne dispose pas d’un nombre suffisant de chasse-neige et autres engins de déblayage.

En raison de la paralysie de la circulation, et des températures négatives prévues par la météo, le gouvernement a décrété la journée de mardi « chômée », décidant de « suspendre » tous les services privés et publics, à l’exception des services indispensables, comme la police, les pompiers et les pharmacies.

Le parquet d’Athènes a ouvert une enquête pour rechercher les responsabilités des « perturbations et entrave à la circulation », selon une source judiciaire.

Le ministre de la Protection civile et du Changement climatique Christos Stylianides s’est « excusé » lundi pour les problèmes sur le périphérique qui dessert notamment l’aéroport d’Athènes, mais en a imputé la responsabilité à la société de gestion qui « n’a pas réussi à laisser ouvert cet axe très fréquenté ».

De son côté, la société d’Attiki Odos s’est également excusée pour ces « incidents inédits » sur ce grand axe à péage, mais a souligné que « les problèmes de circulation ayant provoqué de gros embouteillages étaient dus soit à des pannes de véhicules, soit au manque d’expérience des automobilistes dont certains ont eu peur ».

Sur les deux principales autoroutes reliant Athènes au Péloponnèse (Sud) et à Thessalonique (Nord), les chaînes sont obligatoires, selon la police.