(Moscou) Le ministère russe des Affaires étrangères a dénoncé vendredi les sanctions américaines « infondées » contre un Russe, accusé par Washington d’être lié au programme d’armes de destruction massive de la Corée du Nord, après ses derniers tirs de missiles balistiques.

Le Trésor américain a sanctionné mercredi cinq Nord-Coréens, ainsi que le Russe Roman Alar et l’entité russe Parsek pour des « activités ou transactions qui ont contribué matériellement à la prolifération d’armes de destruction massive » par la Corée du Nord.

« Sans se donner la peine de fournir des preuves, les États-Unis cherchent à remplacer les faits par des fantaisies, en diffusant des accusations inventées et infondées selon lesquelles la Russie contribue au développement du programme nucléaire nord-coréen », a déclaré dans un communiqué la porte-parole du ministère, Maria Zakharova.

La Russie reste « fidèle à tous ses engagements sur la non-prolifération » pris notamment dans le cadre de sa participation au Conseil de sécurité de l’ONU, a-t-elle souligné, en accusant Washington de « déformer sciemment la réalité ».

Pyongyang a affirmé avoir procédé cette semaine à l’essai réussi d’un missile hypersonique, pour la troisième fois depuis septembre. Washington a condamné le tir de mardi, jugé comme une « menace » pour « la communauté internationale ».

Plus globalement, les sanctions de mercredi « font suite à six tirs de missiles balistiques de la Corée du Nord depuis septembre 2001, chacun en violation de plusieurs résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies », selon le Trésor américain.

L’essai de mardi, qui est intervenu après que Pyongyang a refusé de répondre aux appels américains à des pourparlers, a été personnellement supervisé par le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un, selon les médias d’État.

La Corée du Nord fait l’objet de sanctions internationales pour ses programmes d’armement interdits. La pression sur son économie en grande difficulté a été renforcée par la stricte fermeture des frontières ordonnée pour lutter contre la pandémie provoquée par le coronavirus.