(Paris) Un nouveau traitement anti-COVID-19 par anticorps de synthèse, le Xevudy, a été approuvé par les autorités sanitaires françaises, qui le jugent prometteur contre l’infection par Omicron alors que d’autres médicaments viennent d’être retirés à cause de leur inefficacité contre le nouveau variant.

Basé sur la molécule sotrovimab, il sera donc, pour l’heure, le seul traitement par anticorps à pouvoir être utilisé après une infection avérée à Omicron.

Un autre traitement de ce type, l’Evusheld d’AstraZeneca, est lui aussi considéré comme efficace face à Omicron mais il se donne de manière préventive, notamment chez les personnes dont l’organisme résiste à la vaccination.

La Haute autorité de santé (HAS) « autorise l’accès précoce à un nouveau traitement curatif, le Xevudy […] de GSK », a annoncé cette instance dans un communiqué.

Ce médicament s’adresse aux personnes de plus de 12 ans qui viennent d’être infectées et sont considérées à risque de forme grave de la COVID-19.

« Il est recommandé de l’administrer dans les cinq jours suivant l’apparition des symptômes », explique l’autorité.

Le Xevudy s’administre par intraveineuse. Il fait partie des traitements par anticorps de synthèse, dont plusieurs ont déjà été autorisés depuis le début de la pandémie.

Mais l’arrivée du variant Omicron, plus résistant aux vaccins et à d’autres médicaments, a rendu une partie de ces traitements obsolètes.

Les autorités sanitaires françaises ont ainsi cessé début janvier de recommander le Ronapreve de Roche en cas d’infection à Omicron, même s’il reste autorisé face à Delta, le précédent variant dominant.

Pire, elles ont intégralement retiré de la circulation la combinaison bamlanivimab/etesivimab d’Eli Lilly, ses résultats se montrant aussi décevants face à Delta.

Contrairement à ces deux traitements, le Xevudy « présente un mécanisme d’action qui permet d’espérer le maintien de son efficacité sur les variants, y compris le variant Omicron », explique la HAS.

« Des données in vitro suggèrent le maintien de l’activité neutralisante du sotrovimab quand celle des autres anticorps monoclonaux disponibles diminue voire disparaît », détaille-t-elle.