(Londres) Les autorités sanitaires britanniques ont décidé lundi d’abaisser d’un cran le niveau d’alerte relatif à la pandémie de COVID-19, avant l’annonce par Boris Johnson d’une nouvelle levée des restrictions avec la réouverture des pubs en salles, des musées et des cinémas.

Le niveau d’alerte passe de quatre (épidémie en circulation générale et transmission élevée ou exponentielle) à trois (épidémie en circulation générale), ont déclaré dans un communiqué les chefs médicaux des quatre nations constitutives du pays (Angleterre, Écosse, Pays de Galles, Irlande du Nord).  

Grâce à la vaccination notamment, « le nombre de cas, de décès et la pression sur les hôpitaux ont baissé constamment », ont-ils souligné. « Toutefois, la COVID-19 continue de circuler avec des gens qui attrapent et répandent le virus tous les jours, de sorte que nous devons tous rester vigilants ».  

En février, le niveau d’alerte avait été abaissé du niveau cinq, le maximum, à quatre.  

Cette annonce intervient alors que Boris Johnson va confirmer lundi après-midi la poursuite de la levée des restrictions.  

Avec cette troisième étape du déconfinement, qui prendra effet le 17 mai, les pubs et restaurants, dont seules les terrasses sont ouvertes actuellement, pourront servir des clients à l’intérieur également.

À cette date, les Britanniques pourront aussi se rencontrer chez eux, à l’intérieur, et se serrer dans les bras, ce qui n’était plus possible depuis plusieurs mois. Mais seulement six personnes issues de deux foyers pourront se réunir à l’intérieur.  

Les musées et cinémas rouvriront leurs portes, et les stades pourront à nouveau accueillir des amateurs de sport, mais dans des capacités limitées.  

Concernant les voyages, les personnes arrivant de 12 pays, dont Israël et le Portugal, mais pas de destinations prisées des vacanciers comme la France ou l’Espagne, seront exempts de quarantaine.  

À l’extérieur, les rassemblements de plus de 30 personnes resteront interdits.  

La COVID-19 a fait plus de 127 000 morts au Royaume-Uni, le pays le plus endeuillé d’Europe par cette maladie, mais le pays est engagé dans l’une des campagnes de vaccination les plus avancées au monde.  

« Les données reflètent ce que nous savions déjà : nous n’allons pas laisser ce virus gagner », a déclaré Boris Johnson, cité dans un communiqué.  

« Notre programme de vaccination se poursuit avec succès — plus des deux-tiers des adultes au Royaume-Uni ont maintenant reçu une première dose — et nous pouvons maintenant déconfiner avec prudence mais de manière irréversible », a-t-il ajouté.  

Plus de 35 millions de personnes ont reçu une première dose de vaccin anti-COVID-19, et plus de 17 millions une deuxième dose, sur quelque 66 millions d’habitants. Le gouvernement estime être en « bonne voie » d’injecter une première dose à tous les adultes d’ici fin juillet.