(Paris) La barre des 5000 patients aux soins intensifs en France a été dépassée mardi, selon les chiffres quotidiens de Santé publique France.

L’agence sanitaire a fait état de 5072 patients dans ce cas, soit 98 de plus que la veille.

Lundi, le pic de la deuxième vague de l’épidémie, un peu plus de 4900 patients mi-novembre, avait été dépassé. Le pic de la première vague, avec un peu plus de 7000 patients début avril, reste encore loin.

Mais le rythme des admissions en soins critiques est très élevé : 569 en 24 heures, du jamais vu depuis avril 2020.

Le nombre total de patients hospitalisés augmente lui aussi, à 28 510 contre 28 322 lundi. Le pic en la matière avait été atteint mi-novembre lorsqu’on approchait 33 500 patients.

95 364 morts

Autre barre dépassée : 95 000 morts. Santé publique France en dénombre 95 364 depuis le début de l’épidémie.

Le taux de positivité est stable par rapport aux deux jours précédents, à 8,2 %.

Ces chiffres sont tous en nette hausse sur une semaine. Le 23 mars, les hôpitaux comptaient 26 756 malades de la COVID-19, dont 4634 étaient en réanimation. L’épidémie avait causé ce jour-là 292 morts et le taux de positivité était de 7,9 %.

Ces statistiques inquiétantes, malgré la campagne de vaccination en cours et les restrictions renforcées dans les départements les plus touchés, alimentent les spéculations à la veille d’un nouveau conseil de défense sanitaire mercredi.

« Si besoin était, nous prendrions d’autres mesures pour toujours protéger les Français », a déclaré le ministre de la Santé Olivier Véran à l’Assemblée nationale mardi après-midi.

Près de 8,3 millions de personnes ont reçu au moins une injection d’un vaccin contre la COVID-19, dont 2,8 millions qui en ont reçu deux. La France compte environ 67 millions d’habitants.