(Erevan) L’Arménie a levé mercredi la loi martiale introduite fin septembre, au début de la guerre avec l’Azerbaïdjan pour le contrôle de la région séparatiste du Nagorny Karabakh.

Cette décision, approuvée par 118 députés sur les 132 du Parlement, entre dans le cadre d’un accord entre le premier ministre Nikol Pachinian et l’opposition pour désamorcer la crise politique causée par l’humiliante défaite arménienne dans le conflit.

Les opposants au premier ministre manifestent régulièrement pour réclamer sa démission et ont obtenu l’organisation d’élections législatives anticipées en juin.

Or la législation arménienne stipule qu’un premier ministre en exercice ne peut être démis de ses fonctions si la loi martiale est en vigueur.

Ararat Mirzoïan, président du Parlement, avait affirmé mardi que l’alliance politique au pouvoir soutiendrait cette initiative « puisqu’un accord a été conclu entre les forces politiques pour désamorcer la situation politique par des élections anticipées ».

La débâcle lors du conflit de l’automne face à l’Azerbaïdjan pour le Nagorny Karabakh a profondément marqué les Arméniens, victorieux d’un première guerre au moment de la chute de l’URSS.  

Le cessez-le-feu, négocié par le président Vladimir Poutine après six semaines de combats ayant fait plus de 6000 morts, implique d’importantes pertes territoriales pour la partie arménienne et le déploiement de forces de paix russes.

Si l’Arménie garde l’essentiel du Nagorny Karabakh, elle dû céder la ville symbolique de Choucha ainsi qu’un glacis de territoires azerbaïdjanais entourant la région.