(Berlin) Des jets de cocktails molotov contre l’ambassade de Chine à Berlin survenus la semaine passée avaient pour but de protester contre la politique du gouvernement chinois « à l’égard des minorités », a indiqué mardi le parquet général.

Toujours en détention provisoire, l’homme de 42 ans arrêté mercredi et suspecté de « tentative d’incendie criminel » est un Chinois, a ajouté le parquet, sans donner davantage de détails.

Les projectiles s’étaient brisés sur le sol vers 6 h du matin devant un mur du bâtiment de l’ambassade, sans faire de victime ni de dégâts, avait indiqué la police locale. Le personnel de l’ambassade avait réussi à éteindre le feu à l’aide d’un extincteur.  

Le suspect avait ensuite été appréhendé par des témoins et des employés d’une société de sécurité avant d’être arrêté par la police.

Il pourrait notamment s’agir d’une personne appartenant à la population des Ouïghours, une minorité musulmane sunnite habitant la région du Xinjiang (nord-ouest de la Chine).

Pékin a engagé depuis plusieurs années une politique de surveillance maximale contre cette minorité après de nombreux attentats meurtriers commis contre des civils. Pékin accuse la mouvance séparatiste et islamiste ouïghoure.

Selon des études d’instituts américains et australien, au moins un million de Ouïghours ont été internés dans des « camps » du Xinjiang.

Pékin réfute ce terme et parle plutôt de « centres de formation professionnelle » destinés à aider la population à trouver un emploi et l’éloigner ainsi de l’extrémisme.

Ce sujet froisse les relations diplomatiques entre Pékin et plusieurs capitales occidentales qui dénoncent régulièrement les violations des droits de l’Homme commis à l’égard de cette minorité.