(Berlin) L’Allemagne, la Suède et la Pologne ont annoncé lundi l’expulsion de diplomates russes en représailles à une mesure similaire décidée le 5 février par Moscou visant des diplomates accusés d’avoir manifesté en faveur de l’opposant Alexeï Navalny.

Varsovie, Berlin et Stockholm vont chacun expulser un diplomate russe en poste dans leur pays, ont annoncé quasi simultanément les gouvernements des trois pays.

« Cette mesure est la réponse du gouvernement (allemand) à une décision prise le 5 février par la Fédération de Russie » d’expulser un diplomate allemand qui ne cherchait qu’à « s’informer par des moyens légaux sur l’évolution de la situation sur le terrain », souligne dans un communiqué le ministère allemand des Affaires étrangères.

Le gouvernement suédois a lui « informé l’ambassadeur de Russie qu’une personne de l’ambassade devait quitter la Suède. C’est une réponse claire à la décision inacceptable d’expulser un diplomate suédois qui ne faisait que remplir ses fonctions », a déclaré la ministre Ann Linde sur Twitter.

« En réponse à l’expulsion injustifiée d’une diplomate polonaise, le MAE (ministère des affaires étrangères) a décidé aujourd’hui, en coordination avec l’Allemagne et la Suède, de reconnaître un employé du consulat général de Russie à Poznan (Ouest, NDLR) comme persona non grata », a de son côté indiqué le ministère polonais sur Twitter.

La Russie a annoncé vendredi sa décision d’expulser des diplomates européens pour avoir participé selon elle à des manifestations en faveur de l’opposant emprisonné Alexeï Navalny.  

La présence des diplomates à des rassemblements « illégaux le 23 janvier » en soutien à M. Navalny à Saint-Pétersbourg et Moscou est « inacceptable et incompatible avec leur statut », ont estimé les autorités russes.

L’expulsion « injustifiée » des diplomates montre « une facette supplémentaire de ce qui se passe actuellement en Russie et qui a peu à voir avec un État de droit », a en retour fustigé la chancelière allemande Angela Merkel.