(Bruxelles) La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, s’est montrée ouverte mardi à un accès des vaccins chinois et russe au marché européen à condition qu’ils démontrent une transparence totale et se soumettent à l’évaluation du régulateur européen, selon des sources parlementaires.

« Si les producteurs russe, chinois ouvrent leurs dossiers, montrent de la transparence, toutes leurs données […], alors ils pourraient avoir une autorisation conditionnelle de mise sur le marché comme les autres », a déclaré Ursula von der Leyen, auditionnée par des groupes parlementaires sur sa stratégie vaccinale, selon ces sources.

« Quiconque veut avoir accès au marché européen, doit se soumettre aux règles d’examen » de l’Agence européenne des médicaments (EMA), a-t-elle insisté, selon ces sources.

Des propos qui font écho à ceux de la chancelière allemande sur le vaccin russe.

« Toux ceux qui obtiennent une autorisation de l’EMA seront absolument bienvenus, j’ai parlé précisément de ce point avec le président russe » Vladimir Poutine, a dit Angela Merkel mardi soir à la télévision publique ARD.

Le vaccin russe Spoutnik V est efficace contre la COVID-19, selon de très bons résultats publiés mardi par la revue médicale The Lancet.

Le Fonds souverain russe qui a assuré son développement a annoncé le 20 janvier avoir entamé la procédure d’homologation auprès de l’EMA.

« Parmi les critères de sélection », le fabricant du vaccin « doit avoir une capacité de production dans l’UE : le but est de s’assurer qu’on peut passer à des livraisons rapides le jour où le vaccin reçoit le feu vert de l’EMA », avait auparavant souligné un porte-parole de la Commission européenne.

La Commission européenne a conclu six contrats avec des fabricants de vaccins anti-COVID-19, mais trois seulement (BioNTech-Pfizer, Moderna, AstraZeneca) sont pour l’instant autorisés et ont subi d’importants retards de production, suscitant des critiques contre Bruxelles.