(Athènes) Le Parlement grec doit se prononcer d’ici à la fin de la semaine sur le projet de loi concernant l’achat de 18 avions de combat Rafale à la France, a indiqué lundi le gouvernement, malgré la profonde récession en 2020 due à la pandémie.

« Le projet de loi qui doit approuver cet achat sera soumis au Parlement lundi avant son vote d’ici à la fin de la semaine », a annoncé le porte-parole du gouvernement Christos Tarantilis lors d’un point de presse.

Six de ces appareils sont neufs tandis que douze sont d’occasion, a-t-il dit.

« Le premier appareil va arriver en Grèce six mois après la signature du contrat » avec la France, a souligné Christos Tarantilis.

Selon des médias grecs, la ministre française de la Défense Florence Parly est attendue à Athènes d’ici à la fin janvier pour signer l’accord dont le prix s’élève à environ 2,5 milliards d’euros (3,9 milliards de dollars canadiens).

La décision pour le renforcement de la défense de la Grèce avait été prise en septembre par le premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis sur fond de tensions accrues avec la Turquie au sujet de l’exploitation des hydrocarbures dans le sud-est de la Méditerranée.

Manœuvres militaires conjointes

La France avait exprimé son soutien à la Grèce et participé à des manœuvres militaires communes en Méditerranée en été dernier.

Les tensions entre la Grèce et la Turquie, membres tous les deux de l’OTAN, avaient été débattues lors du sommet européen en décembre. Bruxelles avait alors prévu de sanctionner les actions « illégales et agressives » de la Turquie en Méditerranée.

En décembre, 158 députés de la majorité gouvernementale (sur les 300) avaient approuvé le budget 2021 du pays, prévoyant l’achat d’avions de combat Rafale à la France.  

Le budget table sur une reprise de 4,8 % en 2021, en deçà des prévisions antérieures de 7,5 %. La récession est prévue à plus de 10 % pour 2020.

Avec une économie en convalescence après la décennie de la crise de la dette, la Grèce prévoit de dépenser 24 milliards d’euros en 2020 et 7,5 milliards en 2021 pour amortir l’impact de la pandémie sur l’économie. La dette publique devrait grimper à 209 % du PIB avant de redescendre en dessous de 200 %, selon les prévisions officielles.