(Madrid) Le gouvernement espagnol a décidé mercredi de réduire la durée de la quarantaine des personnes positives à la COVID-19 à sept jours contre dix auparavant alors que le nombre record de contaminations suscite, comme ailleurs, des craintes de déstabilisation de l’économie.

Cette mesure est destinée à trouver un équilibre entre « santé publique » et « croissance économique », a déclaré le premier ministre espagnol Pedro Sanchez devant la presse, avant que la décision ne soit officialisée par le ministère de la Santé dans un communiqué.

Une mesure également justifiée par l’observation d’« une période d’incubation inférieure pour ce variant (Omicron) par rapport aux autres » selon certains experts, a expliqué la ministre de la Santé Carolina Darias.

Cette réduction de la période d’isolement ne concerne que les personnes asymptomatiques au septième jour, a-t-elle détaillé mercredi soir devant la presse.

L’Espagne, confrontée comme le monde entier à la déferlante du variant Omicron, rejoint ainsi la liste grandissante des pays à réduire la durée de la quarantaine des personnes contaminées, comme l’Argentine mercredi et après les États-Unis lundi et l’Angleterre peu avant Noël.

Les autorités espagnoles avaient déjà recommandé le 21 décembre de ne plus imposer de quarantaine aux personnes totalement vaccinées ayant été en contact étroit avec des personnes infectées par le variant Omicron, mais de simplement limiter leurs contacts.

Les cas contacts non vaccinés devront en revanche toujours observer une quarantaine, réduite elle aussi mercredi de 10 à 7 jours.  

Toujours en vue de limiter les arrêts de travail, la mairie de Madrid a décidé que certains de ses fonctionnaires pourraient travailler malgré un test positif si leur charge virale, et donc leur contagiosité, est assez faible.

L’Espagne a pulvérisé mercredi son record avec 100 760 cas recensés en 24 h. La précédente vague de records quotidiens datait de mi-janvier et était de près de 40 000 cas en 24 h.

Le pays a recensé mercredi une incidence de 1508 cas pour 100 000 habitants en 14 jours, et de 915 sur 7 sept jours.

L’Argentine a décidé mercredi une réduction de la quarantaine de 10 à 7 jours pour les personnes positives au schéma vaccinal complet, et à cinq jours pour les cas contacts asymptomatiques, mais vaccinés.

Aux États-Unis, la durée d’isolement est passée lundi de dix à cinq jours pour les personnes asymptomatiques et de 14 à cinq pour les cas contacts non-vaccinés.  

Peu avant Noël, le gouvernement britannique avait lui aussi réduit de dix à sept jours la période d’isolement en Angleterre pour les personnes vaccinées ayant contracté le virus.

En France, de nouvelles règles d’isolement pour les malades et leurs contacts doivent être fixées d’ici à la fin de semaine.