(Washington) Les États-Unis sont prêts à « engager un dialogue diplomatique » avec la Russie « dès le début du mois de janvier », mais pas sans conditions, a fait savoir jeudi un haut responsable de la Maison-Blanche

L’exécutif américain est prêt à négocier de manière tant bilatérale que multilatérale, au travers de « multiples canaux », a indiqué cette source.

La Maison-Blanche a toutefois fait savoir que ni la date ni le lieu d’une première rencontre n’avaient été fixés.

« Il y a certains points que la Russie a soulevés et que nous pensons pouvoir discuter, et d’autres dont (les Russes) savent que nous ne les accepterons jamais », a toutefois précisé le haut responsable, dans une première réaction à la conférence de presse annuelle du président russe Vladimir Poutine.

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Le secrétaire d’État Antony Blinken et le secrétaire général de l’OTAN Jens Stoltenberg ont pour leur part assuré que « l’alliance (militaire) restait prête à mener un dialogue constructif avec la Russie », selon un communiqué publié jeudi côté américain, après un entretien entre les deux hommes.

« Tout dialogue doit être basé sur un principe de réciprocité, c’est-à-dire que nos préoccupations devront aussi être mises sur la table », a ajouté le haut responsable.

Le secrétaire d’État Antony Blinken et le secrétaire général de l’OTAN Jens Stoltenberg ont pour leur part assuré que « l’alliance (militaire) restait prête à mener un dialogue constructif avec la Russie », selon un communiqué publié jeudi côté américain, après un entretien entre les deux hommes.

« Nous continuons à suivre de près les mouvements alarmants de troupes russes et les déploiements à la frontière avec l’Ukraine », a indiqué le haut responsable de la Maison-Blanche.

Il a assuré que les États-Unis et leurs alliés se préparaient à prendre des sanctions massives si jamais la Russie attaquait l’Ukraine.

« J’espère que la première réaction positive (des États-Unis), avec l’annonce du début des négociations (à Genève) en janvier, va nous permettre d’aller de l’avant », avait dit un peu plus tôt Vladimir Poutine lors de sa traditionnelle conférence de presse de fin d’année.  

Le président russe avait nettement durci le ton mardi en évoquant une réponse » militaire et technique « si ses rivaux occidentaux ne mettaient pas fin à leur politique jugée menaçante.

Dans un geste qui rompt avec le caractère généralement confidentiel des discussions diplomatiques, la Russie a présenté deux projets de traités pour bannir tout élargissement de l’Alliance atlantique, notamment à l’Ukraine, et mettre fin aux activités militaires occidentales à proximité des frontières russes.

Londres dénonce la rhétorique, mais salue le dialogue

À Londres, la ministre britannique des Affaires étrangères Liz Truss a condamné jeudi la « rhétorique agressive et incendiaire » du Kremlin à l’encontre de l’Ukraine et de l’OTAN, tout en saluant la volonté de Moscou de s’engager dans des discussions.

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La ministre britannique des Affaires étrangères Liz Truss.

Dans un communiqué diffusé après la conférence de presse annuelle du président russe Vladimir Poutine, la cheffe de la diplomatie britannique a répété que « le renforcement des capacités militaires de la Russie à la frontière de l’Ukraine et en Crimée, annexée illégalement, est inacceptable ».

« Toute incursion russe serait une erreur stratégique majeure et sera combattue avec force », notamment via des « sanctions coordonnées avec nos alliés afin d’imposer un coût sévère aux intérêts et à l’économie de la Russie », a-t-elle ajouté.

Soulignant la nature « défensive de l’OTAN », la cheffe de la diplomatie britannique souligne que « la seule issue à la situation actuelle passe à travers le dialogue ». « Je salue le fait que la Russie ait manifesté sa volonté de s’engager dans des discussions en janvier », a-t-elle ajouté.