(Paris) Le vague Omicron progresse très rapidement en France, quelques jours avant Noël, avec environ 20 % des cas positifs à la COVID-19 qui relèvent désormais de ce variant très contagieux, contre 10 % le week-end dernier, a annoncé mardi soir le gouvernement, confronté à une reprise de l’épidémie en plein hiver.

Le taux d’incidence de la COVID-19 atteint « une nouvelle fois un record » en France, à 545 cas par semaine pour 100 000 habitants et près du double à Paris.

La 5e vague est haute

« La vague qui nous attend est haute, mais nous faisons front », a lancé le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal. « Nous avons les moyens, nous avons les outils, nous avons les armes, nous avons la mobilisation qui nous permettront de faire face », a-t-il assuré.

Il a toutefois prévenu d’une « possible nécessité d’avoir à prendre d’autres mesures » en cas de « dégradation importante de la situation sanitaire ».

La hausse au niveau national « semble être tirée par une augmentation très forte des contaminations chez les jeunes, notamment les 20-40 ans », a indiqué le porte-parole, en invitant ces derniers à réduire « au maximum (les) contacts », à se tester au « moindre doute ».

73 000 cas lundi

Près de 73 000 cas positifs à la COVID-19 ont été détectés lundi, « ce qui correspond à une hausse de l’ordre de 15 % par rapport au lundi précédent », a-t-il ajouté.  

Les services de soins critiques étaient toujours mardi au-dessus de la barre des 3000 patients atteints de la COVID-19, selon les chiffres des autorités sanitaires. Ces services comptent 3096 patients, contre 3025 lundi, quand la barre des 3000 a été franchie, niveau le plus haut depuis le mois de mai. Le nombre de décès depuis le début de l’épidémie atteint 121 946.

Mais plutôt que sur des restrictions aux déplacements et aux activités, le gouvernement compte sur la vaccination pour enrayer le rebond épidémique.  

La vaccination devrait ainsi être ouverte aux enfants de 5 à 11 ans à partir de mercredi. Et l’exécutif rédige un projet de loi, qu’il compte faire adopter dès la mi-janvier, pour que le passeport sanitaire (test négatif ou certificat de vaccination) laisse la place à un passeport vaccinal (vaccination complète obligatoire).

Mais le gouvernement n’envisage pas pour l’instant d’introduire le passeport sanitaire sur les lieux de travail.

Quelque 78 % de la population française a reçu au moins une injection 76,4 % un schéma vaccinal complet. Plus de 20,5 millions de doses de rappel ont par ailleurs été administrées.