(Erevan) Un soldat arménien a été tué lundi par des tirs des forces azerbaïdjanaises, a annoncé le ministère de la Défense à Erevan, une semaine après des combats meurtriers non loin de la région contestée du Nagorny-Karabakh.

« Un conscrit âgé de 19 ans a été tué » après avoir été atteint par des « tirs de différents calibres des forces armées azerbaïdjanaises contre une position arménienne à la frontière », a déclaré le ministère de la Défense.

Flambée la semaine dernière

La semaine dernière, l’Arménie et l’Azerbaïdjan, deux pays rivaux du Caucase, se sont affrontés lors des plus violents combats les ayant opposés depuis la fin d’une guerre l’an dernier qui a fait plus de 6500 morts.

PHOTO MARTIN TREMBLAY, LAPRESSE

Arménie – Un an après avoir perdu la guerre avec son voisin l’Azerbaïdjan, l’Arménie panse ses plaies encore ouvertes. Malgré le cessez-le-feu, la paix reste fragile à la frontière avec l’Azerbaïdjan. Berceau de la chrétienté, le petit pays du Caucase est au centre de tension géopolitique avec ses puissants voisins.

Selon Bakou et Erevan, les affrontements de la semaine dernière ont fait 13 morts, sept soldats azerbaïdjanais et six militaires arméniens.

Ces combats illustrent l’équilibre précaire qui règne entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie, en conflit pour le Nagorny-Karabakh, territoire légalement azerbaïdjanais, mais sous contrôle depuis 30 ans d’un gouvernement arménien autoproclamé.

Ces affrontements se sont produits malgré la présence dans cette région de soldats des forces de maintien de la paix russes, déployés en novembre 2020 dans le cadre du cessez-le-feu négocié par le président russe Vladimir Poutine.

Peuplée majoritairement d’Arméniens, la région montagneuse du Nagorny-Karabakh, soutenue par Erevan, avait fait sécession de l’Azerbaïdjan à la chute de l’URSS, entraînant une première guerre dans les années 1990 qui avait causé la mort de 30 000 personnes.