(Paris) La vice-présidente américaine Kamala Harris a atterri à Paris mardi matin pour une visite de cinq jours visant à sceller la réconciliation après une grave crise entre Paris et Washington à propos d’un contrat de sous-marins australiens.

« Il fait bon être en France et je me réjouis d’avance de nombreux jours de discussions productives pour renforcer la solidité de notre relation », a-t-elle déclaré aux journalistes à sa descente d’Air Force 2 à l’aéroport d’Orly.

Kamala Harris s’est ensuite rendue à l’Institut Pasteur pour rencontrer des chercheurs américains et français travaillant sur la COVID-19.

Mi-septembre, les États-Unis et l’Australie ont infligé un véritable camouflet à Paris en scellant une alliance de défense dans le Pacifique avec le Royaume-Uni, désignée sous l’acronyme AUKUS, Washington soufflant un énorme contrat de sous-marins initialement promis à la France.  

Avant Kamala Harris, le secrétaire d’État américain Antony Blinken puis le conseiller de la Maison-Blanche pour la sécurité nationale Jake Sullivan s’étaient succédé à Paris pour apaiser la colère de la France. Le président Joe Biden a rencontré son homologue français Emmanuel Macron à Rome il y a dix jours et convenu que son gouvernement avait géré cette affaire de façon « maladroite ».

Mercredi en fin d’après-midi, Kamala Harris doit s’entretenir avec Emmanuel Macron de sujets liés à la région indopacifique, la sécurité européenne ou encore la santé au niveau mondial, selon la Maison-Blanche.

Le 11 novembre, « jour des vétérans » aux États-Unis, Kamala Harris devrait participer aux commémorations de l’Arc de Triomphe pour l’Armistice de 1918, qui a mis fin à la Première Guerre mondiale. Accompagnée de son mari Doug Emhoff, elle visitera le cimetière militaire américain de Suresnes, près de Paris, puis se rendra au Forum de Paris sur la Paix.  

Vendredi, la vice-présidente américaine prendra part à la conférence internationale sur la Libye et la préparation des élections présidentielles et législatives censées sortir le pays du chaos dans lequel il est plongé depuis la chute en 2011 du régime de Mouammar Kadhafi.