(Athènes) Les autorités sanitaires grecques ont annoncé mardi 8613 nouveaux cas de COVID-19 pendant les dernières 24 heures, un nouveau record depuis l’apparition en février 2020 de la pandémie en Grèce où les hôpitaux commencent de nouveau à être débordés.

Depuis fin octobre, le nombre des contaminations ne cesse augmenter, passant de 3600 le 29 octobre à 6150 une semaine plus tard et à 7330 lundi, selon le bilan quotidien fourni par l’Organisme national de la santé publique (Eody).  

Des dizaines de personnes sont décédées quotidiennement en raison du coronavirus, l’Eody ayant enregistré 46 morts mardi contre 65 lundi.

« Nous faisons face à une quatrième vague », qui « concerne principalement les non-vaccinés », a déclaré mardi soir Kyriakos Mitsotakis, le premier ministre grec, à l’issue des entretiens avec son homologue néerlandais Mark Rutte en visite officielle à Athènes et dont le pays fait aussi face à une recrudescence de la pandémie.

Kyriakos Mitsotakis a souligné que son gouvernement « mettait l’accent sur l’augmentation du nombre des vaccinations » et « sur la prise des mesures sans avoir recours à un confinement ».

À Thessalonique (nord), la deuxième ville grecque, où le nombre des non-vaccinés est particulièrement important, la situation est très tendue à l’hôpital Papanikolaou.  

Nikos Kapravelos, le directeur des unités d’urgence de cet établissement, a mis en garde dimanche contre une hausse du nombre des contaminations comme c’était le cas pendant la deuxième vague de la pandémie en novembre dernier.  

Vendredi, l’Eody avait annoncé de nouvelles mesures pour endiguer la pandémie, le passe sanitaire étant désormais obligatoire pour les restaurants et les cafés en plein air. Jusqu’ici, il n’était obligatoire que pour les espaces fermés.

Le masque reste toujours obligatoire pour tous à l’intérieur et en plein air dans les espaces de rassemblement.  

Toutefois, dans plusieurs régions grecques, les mesures ne sont pas respectées, surtout dans certaines églises orthodoxes où des images diffusées récemment par les médias ont montré des fidèles embrassant les icônes sans masque de protection et ne respectant pas la distanciation sociale.

Le père Timotheos, le porte-parole du Saint-Synode, l’organe suprême de la toute puissante église orthodoxe grecque, a déclaré lundi à la télévision Mega, que les « icônes sacrées ne transmettaient pas le virus ou la maladie ».

« La pandémie est toujours là, le nombre des cas augmente comme dans d’autres pays de l’Union européenne », a toutefois prévenu lundi soir Marios Themistokleous, le secrétaire général de la santé, au cours d’une conférence de presse.  

« 61,2 % de la population générale en Grèce s’est fait vacciner contre une moyenne de 65,6 % dans l’UE », a-t-il assuré.

Marios Themistokleous s’est félicité d’une reprise « de 200 % du nombre des rendez-vous » pour la première dose du vaccin ces derniers jours en raison, selon lui, « de nouvelles mesures et du fait de l’explosion du nombre des cas de contamination ».