(Londres) Le gouvernement britannique, confronté à une hausse des contaminations à la COVID-19, a indiqué mardi « surveiller de très près » un nouveau sous-variant se propageant au Royaume-Uni, sans qu’il soit établi en l’état s’il est plus contagieux.

Ce variant « AY4.2 » est un sous-variant du très contagieux Delta apparu initialement en Inde et qui avait provoqué une reprise de l’épidémie en fin de printemps et début d’été.  

« Nous surveillons de très près » cette nouvelle forme « et nous n’hésiterons pas à prendre des mesures si nécessaire », a déclaré un porte-parole de Downing street. Cependant, « rien ne permet de penser qu’elle se propage plus facilement », a-t-il tenté de rassurer.  

L’émergence de ce nouveau variant malgré la très forte contagiosité du Delta ayant tendance à écarter les nouvelles souches fait craindre une transmissibilité encore plus forte. Elle survient alors que le Royaume-Uni, qui déplore près de 139 000 morts de la COVID-19, se trouve confronté à un nombre croissant de cas positifs, dépassant désormais 40 000 chaque jour, soit un taux d’incidence bien plus élevé que dans le reste de l’Europe.

Certains scientifiques attribuent la dégradation actuelle, qui concerne pour l’instant surtout les adolescents et jeunes adultes, à la faible vaccination des mineurs, à la diminution de l’immunité des plus âgés vaccinés très tôt, ou encore à la levée en juillet en Angleterre de l’essentiel des restrictions tels le masque en intérieur.

Mais pour François Balloux, directeur de l’Institut de génétique de l’UCL, le nouveau variant « n’est pas à l’origine de la récente augmentation du nombre de cas au Royaume-Uni ». Elle explique qu’avec sa faible fréquence pour l’instant, même « une transmissibilité 10 % supérieure n’aurait pu causer qu’un petit nombre de cas supplémentaires ».  

L’émergence de AY4.2 ne constitue « pas d’une situation comparable à l’émergence des souches Alpha et Delta qui étaient beaucoup plus transmissibles (50 % ou plus) que toutes les souches en circulation à l’époque », a ajouté le chercheur.

Le nouveau variant AY4.2 est quasi-inexistant en dehors du Royaume-Uni, mis à part trois cas aux États-Unis et quelques autres au Danemark, qui ont depuis presque disparu.  

Des travaux sont en cours pour tester sa résistance aux vaccins.