(Paris) Valérie Pécresse, candidate à l’investiture de la droite à la présidentielle, propose de supprimer 150 000 postes dans l’administration française durant le prochain quinquennat, indique-t-elle dans un entretien publié lundi soir sur le site de L’Opinion.

« Mon objectif, c’est de supprimer 150 000 postes dans l’administration administrante. L’État doit se recentrer sur ses trois missions prioritaires : protéger, éduquer, soigner, avec là où il le faut des postes supplémentaires pour la justice, l’éducation et les soins. Il ne s’agit pas de dégrader le service public ni de casser la reprise. Mais les dépenses doivent baisser », indique la présidente de la région Ile-de-France.

5,7 millions de fonctionnaires en France

Les données annuelles de l’Institut national de la statistique et des études économiques indiquent que la France compte 5,66 millions d’agents publics employés fin 2019, pour une population de 67,4 millions d’habitants.

« Pour stopper l’explosion de la dette et la ramener en 2027 au niveau actuel, nous devons atteindre les 45 milliards d’euros d’économies, auxquelles j’ajoute 15 milliards de recettes de privatisation. L’État n’a pas vocation à rester actionnaire minoritaire d’entreprises concurrentielles », poursuit la candidate, qui brigue les votes des adhérents du parti les Républicains lors du congrès du 4 décembre face à ses deux principaux rivaux Michel Barnier et Xavier Bertrand.

« Si je suis élue présidente de la République, ma première décision sera donc d’engager quatre grandes réformes de structures pour baisser les dépenses et diminuer la pression fiscale », ajoute-t-elle, énumérant « la retraite à 65 ans, la dégressivité des allocations chômage, la débureaucratisation du pays et une décentralisation avec un lâcher-prise de l’État pour supprimer les doublons » .

En septembre, Valérie Pécresse avait déjà évoqué la réduction en cinq ans de 10 % de l’« administration administrante », c’est-à-dire des fonctionnaires qui gèrent des normes et des procédures.

En 2017, François Fillon, candidat défait de la droite à la présidentielle, avait défendu la suppression de 500 000 postes d’agents publics en cinq ans.

Emmanuel Macron avait quant à lui promis la suppression de 120 000 postes, 70 000 dans les collectivités territoriales et 50 000 postes dans la fonction publique d’État, un objectif abandonné dès juillet 2019. Le budget 2022 confirme une stabilité des effectifs de la fonction publique d’État durant l’ensemble du quinquennat.